Le Chartisme est le nom du premier mouvement ouvrier du Royaume-Uni de 1838 à 1848, issu des malaises sociaux que connaît à ce moment-là le Royaume-Uni victorien, et réclamant de profondes réformes électorales et sociales.
Ce mouvement naît tout d'abord à la suite des conditions des ouvriers de la première vague d'industrialisation britannique (fin XVIIIe siècle), et notamment dans les bastions ouvriers de la vieille Angleterre, telles que les « villes noires » (Birmingham, Manchester…). La Grande-Bretagne avait dû faire face à une augmentation sans précédent de sa population qui triple entre 1750 et 1860, avec bien entendu, tout le lot de misères qui l'accompagne (entassement dans les villes, logements insalubres, précarité et pauvreté…). La ségrégation urbaine entre les classes bourgeoises et populaires s'accroît (quartiers bourgeois/quartiers ouvriers), la société est profondément divisée, ce qui va faciliter dans un premier temps le déclenchement des émeutes ouvrières.
[...] Le chartisme déclina alors jusqu'en 1848, quand une nouvelle pétition fut adressée au Parlement. En dépit d'une importante manifestation publique, la charte fut rejetée par manque de signatures. Le chartisme tomba dans l'oubli, mais toutes ses revendications, à l'exception du renouvellement annuel du Parlement, furent finalement adoptées : Mines Act, Factory Acts, abandon des Corn Laws, abolition de la Commission de la loi sur les pauvres, loi sur la santé publique. En dépit de leur fin prématurée en 1848, les chartistes ont une influence importante sur le futur mouvement socialiste, sur les théories marxistes ; ils ont contribué à la fin du mutisme et de l'isolement du monde ouvrier, à l'apparition du syndicalisme et à l'éducation partielle des classes populaires. [...]
[...] Le chartisme Le Chartisme est le nom du premier mouvement ouvrier du Royaume-Uni de 1838 à 1848, issu des malaises sociaux que connaît à ce moment-là le Royaume-Uni victorien, et réclamant de profondes réformes électorales et sociales. Contexte Ce mouvement naît tout d'abord à la suite des conditions des ouvriers de la première vague d'industrialisation britannique (fin XVIIIe siècle), et notamment dans les bastions ouvriers de la vieille Angleterre, tels que les villes noires (Birmingham, Manchester La Grande-Bretagne avait dû faire face à une augmentation sans précédent de sa population qui triple entre 1750 et 1860, avec bien entendu, tout le lot de misères qui l'accompagne (entassement dans les villes, logements insalubres, précarité et pauvreté De plus, la proportion d'ouvriers a largement augmenté : les femmes et les hommes sont confrontés à la précarité de ces emplois (10 heures de travail par jour et des conditions inhumaines). [...]
[...] Bibliographie indicative Le chartisme (1831-1848). [...]
[...] Cette Charte est donc présentée en mai 1838 à un congrès d'ouvriers, elle contient six points majeurs : Le suffrage universel pour tous les hommes à partir de 21 ans Des circonscriptions justes et égales (pas de bourgs pourris et des sièges pour les villes nouvelles) Vote à bulletin secret L'abrogation de l'obligation d'être propriétaire comme condition d'éligibilité L'indemnisation parlementaire pour permettre aux travailleurs de siéger et de pouvoir vivre Des élections annuelles. Le contenu de cette Charte est donc uniquement politique, c'est la première étape du mouvement vers la réclamation de plus grands droits sociaux. Lorsque ces demandes furent rejetées par la Chambre des communes, l'association lança une campagne nationale de soutien à son programme. Elle réunit 1,2 million de signatures favorables à la légalisation de la charte. La dépression de 1841-1842 provoque des grèves de masse et personnes sont engagées dans le mouvement chartiste. [...]
[...] Cette première manifestation est considérée comme le baptême de chartisme, elle est violemment réprimée par l'armée nationale. Suite à ces premières revendications se forment les premiers Trade Unions (droit de coalition et de grève acquis en 1825), qui vont devenir les précurseurs du mouvement chartiste. Deux réformes très importantes sont issues des revendications des Trade Unions : le Reform Bill (sur le système électoral) de 1832 et le Poor Law Act (pour organiser l'aide aux indigents) de 1834. Cependant, elles entraînent des désillusions profondes au sein des classes populaires, car la première ne règle pas le problème du suffrage universel et profite surtout aux classes bourgeoises, et la deuxième durcit les conditions d'aide aux plus pauvres. [...]
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