France rurale, 1919, évolutions dans les campagnes, amélioration de la vie quotidienne, exode rural, crise des années 30
Disparité géographique entre grandes propriétés bourgeoises (Languedoc, Bordelais) et propriétés-exploitations (Est, Sud-ouest, Provence). Les grands domaines ne sont pas forcément plus productifs, surtout lorsqu'ils sont divisées en métairies (5%). Dominent le fermage et le faire-valoir direct. On le considère comme bien français, équilibré et juste : attachement de l'homme à la terre,
possession aux travailleurs, évite la prolétarisation. Encouragement de l'accession à la propriété : aides, prêts quasi-gratuits, avantages fiscaux (ils versent 5% de l'impôt sur le revenu en 1929 !). Moyenne de 10 à 15 ha, les plus petites régressent fortement entre 1892 et 1929.
[...] Vraie manifestation du malaise n'est pas le militantisme, mais l'exode L'exode rural 1921-1931 : - habitants dans les campagnes. Fils de petits, ouvriers agricoles, jeunes filles, attirés par la réputation de la ville. Dépeuplement des régions pauvres, disparitions de hameaux, progression des friches. Départ des filles entraine départ des hommes. Immigration prend le relai. C. Les paysans face à la crise des années Le choc de la crise : audace châtiée, malthusianisme, protectionnisme Touche surtout les exploitants ayant réalisé des investissements de modernisation. [...]
[...] Progrès socialistes dans le Sudouest. Socialiste G. Monnet à l'Agriculture sous le FP. Beaucoup de ses projets avortent (Sénat), mais il obtient l'ONIB, permettant la fixation des prix céréaliers. Les propriétaires interprètent cela comme une marxisation déguisée, surtout après les grèves des ouvriers agricoles en 1937. La reprise de l'exode rural (attraction des 40 du bassin d'emploi dans le chemin de fer) amène l'Union nationale des syndicats agricoles de plus en plus à droite, jusqu'à l'accueil des mesures corporatistes vichystes. [...]
[...] Changements de la France rurale dès 1919 A. Les évolutions dans les campagnes 1. Le renforcement de la petite propriété familiale : enjeu politique, social et identitaire Disparité géographique entre grandes propriétés bourgeoises (Languedoc, Bordelais) et propriétés-exploitations (Est, Sud-ouest, Provence). Les grands domaines ne sont pas forcément plus productifs, surtout lorsqu'ils sont divisées en métairies Dominent le fermage et le faire-valoir direct. On le considère comme bien français, équilibré et juste : attachement de l'homme à la terre, possession aux travailleurs, évite la prolétarisation. [...]
[...] Les difficultés dans les campagnes 1. Une productivité médiocre : routine, machines insuffisantes, vétusté et protectionnisme Quelques points positifs : Rapide remise en état des surfaces cultivables détruites, avec premières expériences de remembrement, de reconversions de labours en prairies d'élevages. Consommation d'engrais double entre les deux guerres, nombres de tracteurs est multiplié par plus de 10 en 10 ans. Mais la routine l'emporte : on préfère planter ses grains que des semences sélectionnées, machines insuffisantes en nombre et en qualité (moins de 100 moissonneuses batteuses Tracteurs concentrés dans le BP, pas toujours adaptés. [...]
[...] Protectionnisme, régulation de la production (par exemple dans le vin : limitation des plantations, taxations, distillation) mise en échec par d'excellentes récoltes è arrachage en 1935. Fixation d'un prix minimum du blé par l'ONIB. Contingentements pour la betterave. Nombreuses réflexions : néo-physiocrates veulent moderniser en sacrifiant les petits, les corporatistes veulent sauver les petits du collectivisme et de la concentration. Surtout, politisation des paysans La colère paysanne : Fleurant, Dorgères Dorgères, le Führer vert et ses Jeunesses Paysannes, sont les principaux agitateurs. Croire, obéir, servir Enlèvement d'un député ! Mépris des politiques, hostilité à l'Etat. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture