Gallicanisme, catholiques, Révolution Française, clergé réfractaire, fin des privilèges, Mirabeau, culte républicain, Déchristianisation, acquis révolutionnaires laïques, Napoléon
Société et système politique français, à l'aube de la Révolution, moulés dans la religion. Les catholiques -clergé et fidèles qui sont affiliés au Saint Siège sous la tutelle du Pape- représentent une branche importante et influente dans la société (rôle dans l'éducation, l'état civil, la charité : fonction publique). En quelques années seulement, la France et ses institutions seront pourtant fortement ébranlées, donnant à la relation Eglise-Etat une forme toute particulière.
Etat des minorités religieuses en 1789 : protestants tolérés depuis 1787 ; juifs tolérés.
Nécessité d'étendre le terme “Révolution Française” dans un espace temporel large : révolution parlementaire, puis révolution globale pendant 10 ans dont la prise de Bastille n'a été qu'une étape parmi d'autres : 1789 à 1801-1802.
[...] Bibliographie) rôle préventif des délits que la loi ne peut assumer. Napoléon tente alors un compromis entre un Etat agnostique et une Eglise catholique qui lui soit subordonnée. N négocie directement avec la Papauté et non avec réfractaires et révolutionnaires : réalisme politique. CONCLUSION Les tensions entre catholiques et révolutionnaires ne prennent fin qu'en 1801 : Concordat signé par Napoléon premier consul : le catholicisme est constaté “religion de la grande majorité des Français” et non religion de l'État. Ainsi les Codes civil et pénal n'évoquent pas Dieu et admettent le divorce, au nom du respect du pluralisme religieux puisque les protestants pratiquent le divorce. [...]
[...] Gravure de Duplessis de 1792 : “prêtres réfractaires sous la figure de harpies, soufflant le poison du fanatisme et leur souffle pestiféré” : http://frda.stanford.edu/fr/catalog/kq932kb9200 Cet anticléricalisme grossier choque Robespierre qui, s'inspirant du projet de religion civique de Rousseau, crée un ordre nouveau : le culte de la Raison et de l'Être suprême correspondant à une Religion naturelle = procède du déisme de Voltaire. Nouveau calendrier républicain (22 sept 1792), marquant les valeurs républicaines (jour à la liberté du monde ; à l'amour de la patrie ; à la haine des tyrans ; à la vérité ; à la justice) se substituant aux fêtes catholiques. Napoléon restaure partiellement l'Eglise catholique en la subordonnant à l'Etat et en tenant compte des acquis révolutionnaires laïques. Les citoyens sont déchirés entre leur attachement politique aux conquêtes de la Révolution, et leurs “besoins religieux”: impasse. [...]
[...] BIBLIOGRAPHIE Darrasse (Eric), L'invention de la laïcité française 1789-1924, in Bulletin d'information du Collège Supérieur Lyon Dansette (Adrien), Histoire religieuse de la France contemporaine, Paris Le Goff (Jacques) et Rémond (René), Histoire de la France religieuse, Tome 3 : Du roi Très Chrétien à la laïcité républicaine XVIIIe-XIXè siècle, Paris, Edition du Seuil Ormesson (Jean d'), La conversation, Editions Héloïse d'Ormesson, Paris Constitution civile du clergé, Paris juillet 1790. Déclaration Universelle des Droits de l'Homme et du Citoyen, Paris Août 1789. Krumenacker (Yves), Religieux et Religieuses pendant la Révolution française, 1770-1820, Lyon Manuel d'Histoire de 2nde, Collection Sébastien Cote, Editions Nathan Portier (Philippe), Les catholiques et la Révolution Française, Paris pages. [...]
[...] La Constitution s'inscrit dans une logique d'affirmation du pouvoir de l'Etat au détriment de celui de Pape : gallicanisme Catholicisme contre anticléricalisme (refus du rôle public de l'Eglise) : une lutte. Une partie de l'assemblée souhaiterait laisser le monopole du culte public à l'Eglise. Mais cette France catholique s'incline en 1791 face aux partisans d'une France définie par les droits naturels des individus, menés par Mirabeau pour qui religion n'est pas plus nationale que la conscience”. La débouche sur une rupture : des prêtres et fidèles réfractaires se rallient à la contre-révolution (hostile à la Révolution, par attachement à la religion), comme en Vendée en 1793. [...]
[...] Comment a évolué la place des catholiques dans le paysage social et politique au cours de la Révolution française ? En quoi la communauté catholique s'est placée entre soutiens et réticences au cours du processus révolutionnaire ayant suivi 1789 ? I La tentative d'organisation d'une Eglise Nationale (1789-1793) Entre laïcisation et élaboration d'une religion nationale. Eté 1789 : les révolutionnaires proclament la liberté religieuse et la fin des privilèges, remettant en cause la place privilégiée traditionnelle du clergé dans la société française (cf. [...]
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