Fuyant l'avance des franquistes, plus de 500.000 républicains espagnols franchirent la frontière des Pyrénées en janvier-février 1939, croyant trouver dans la République française un pays fraternel face au péril fasciste. Or, l'exode se fit dans des conditions dramatiques : neige, gendarmes français chargés de contenir pendant plusieurs jours une foule affamée et hébétée ; et derniers bombardements de l'aviation fasciste...
[...] Les anciens guérilleros qui sont passés par les camps de concentration de l'exode puis par les camps nazis sont les premiers à dénoncer l'amalgame : 10.000 guérilleros ont été déportés à Mauthausen sont revenus ! Or, si on évalue à plus de 250.000 les personnes de l'exode espagnol qui ont transité par les camps français de regroupement, on dénombre 4.700 morts en deux ans au total. Les camps de premier accueil construits à la hâte pour abriter les réfugiés ont été généralement sommaires et mal équipés : pas de baraquement, de latrines, de cuisine, d'infirmerie ni même d'électricité. Partout la dysenterie sévit. [...]
[...] On confia à la 9ème compagnie la mission de secourir et d'appuyer l'insurrection parisienne d'août 1944. Les chars baptisés du nom de villes espagnoles, significatives de victoires ou de désastres, pénétrèrent les premiers dans la ville : Guadalajara Madrid Guernica Belchite et Brunete Ils achevèrent leur course au nid d'aigle d'Hitler. Les Espagnols héros de la Résistance française A Argelès, dans le camp même, des responsables du Parti communiste espagnol, impressionnés et surpris par la débâcle, décidèrent d'apporter leur contribution sous deux aspects à l'effort de lutte qui se dessinait. [...]
[...] Jusqu'alors, les attentats perpétrés contre l'occupant conservaient une portée individuelle. Le premier d'entre eux s'était produit à Royan, en août, où un soldat allemand avait été abattu. A l'automne encore, mais à Paris, Lise Ricol (Lise London) mettait en rapport les organisations clandestines espagnoles et les premiers groupes de résistance français, sous l'égide du PC. Les Espagnols, organisés dans toutes les communes de la région parisienne, s'attachèrent à multiplier les sabotages dans les usines qui les employaient. Conclusion Les camps furent un foyer et une source de la Résistance. [...]
[...] Les camps de la honte: les Républicains espagnols dans les camps française en 1939 Introduction Fuyant l'avance des franquistes, plus de 500.000 républicains espagnols franchirent la frontière des Pyrénées en janvier-février 1939, croyant trouver dans la République française un pays fraternel face au péril fasciste. Or, l'exode se fit dans des conditions dramatiques : neige, gendarmes français chargés de contenir pendant plusieurs jours une foule affamée et hébétée ; et derniers bombardements de l'aviation fasciste. L'exode par l'Est des Pyrénées Officiellement, jusqu'au 24 février 1939 Barcelone devait tomber le 26 la France se refusait à imaginer le moindre exode espagnol sur son territoire. [...]
[...] Les Espagnols déportés et engagés Pour désengorger les camps, les prisonniers furent assez rapidement affectés à des compagnies de travail pour effectuer des travaux de cantonnier ou d'industrie concernant la défense nationale. Après mai-juin 1940, l'Etat français les céda à l'occupant, qui les destina à la construction du mur de l'Atlantique, des bases de sous-marins, etc. On en déporta une partie en Allemagne, vers des camps d'une autre nature : Dachau, Buchenwald et Mathausen, où 6.700 Espagnols périrent. A partir de mars volontaires s'engagèrent dans la Légion étrangère. [...]
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