cours portant sur le Prophétisme et mécanismes de décision dans le royaume d'Israël et dans le Proche-Orient
[...] Paradoxalement ce sont les Omrides, principalement les fils d'Achab et de Jézabel, pourtant qualifiée « de la fanatique de Baal », qui portent le plus de nom yahwiste Le moabite Mesa reconnait justement à l'époque des Omrides, Yahwé comme le dieu d'israël CONCLUSION : Le royaume d'Israël, de Juda, de Moab et l'ensemble des Etats de Syrie-Palestine, partagent, entre le début du IXs et le VIIIs de nombreux aspects idéologiques communs : religieux et politiques. Cette idéologie commune repose sur trois piliers : un dieu national, la guerre sainte, la punition de l'infidélité. Dans la stèle de Mesa, le dieu Kemos joue le même rôle que Yahwé ou Baal. Il s'agit d'un dieu qui incite le roi à la guerre. Le principe d'une guerre sainte qui prévoit la destruction totale de l'ennemi vaincu. Le dieu national peut être en colère contre son pays. [...]
[...] Deux textes égyptiens datant des règnes des pharaons Aménophis III (XIVe siècle) et Ramsès II peuvent nous éclairer. La première inscription figure sur une colonne du temple d'Amon à Soleb en Nubie et précise : « Yahu en terre de Shousou », la seconde inscription est inscrite sur une stèle découverte à Amarah en Égypte. Ces inscriptions mentionnent également la liste de villes du pays des Shasou. Ce sont des bédouins très certainement édomites et madianites, qui habitent en Transjordanie du sud et le Néguev. [...]
[...] Il s'agit d'une idéologie qui reconnait l'existence de diverses divinités, mais confère à la divinité nationale, celle promue par la dynastie et les prophètes, un rôle privilégié, attribuant à son aide les mérites des victoires et à sa vengence les raisons des défaites. Les divinités nationales les plus connues sont : Yahwé pour Juda et Israël Kemos pour Moab Dos pour Edom Milkom pour Ammon Addu pour Alep Hadad pour Damas Melquart pour Tyr Ce sont des dieux très proches, liés à l'orage, à la fertilité, et à la force guerrière, ils ont aussi plus ou moins nommés, Baal. Ils président à la destiné des pays dont ils sont les dieux nationaux. [...]
[...] Il faut garder à l'esprit que le pluralisme religieux règne à Samarie et dans tout le royaume d'Israël. La bible simplifie ce pluralisme et le réduit à un affrontement entre un dieu national et populaire Yahweh et un dieu étranger, imposé par les Omrides : Baal. Baal : étymologiquement le terme signifie « le Seigneur », dans les langues sémitiques et principalement en akkadien, beliya = mon Seigneur, mon maître, mon propriétaire . baal est donc la manière de nommer, désigner un dieu de l'Orage et de l'agriculture. [...]
[...] Il existe plusieurs représentations du dieu Baal. Baal habite la montagne, il est le chevaucheur des nuages et apporte la pluie, la fertilité et les récoltes. Il commande les orages et la foudre. Il est très souvent représenté par un taureau, un veau ou un bœuf : cela renvoie aux trois moments de la fertilité : le taureau : fertilité liée à la force et à la sexualité (humain, le bœuf : fertilité de la terre, et le veau : abondance des récoltes, renouveau du cycle du ciel et de la terre. [...]
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