Bataille d'Angleterre, Churchill, Hitler, opération "Lion de mer", suprématie aérienne
Durant dix semaines angoissantes de l'été 1940, tous les britanniques eurent les yeux rivés sur le ciel d'Angleterre dans lequel se jouait le destin de cinquante millions d'hommes.
En effet, Hitler avait le projet d'envahir la Grande Bretagne et la suprématie aérienne devenait alors la clé du succès.
Son opération "Lion de mer" ne pouvait réussir que si la Luftwaffe avait la supériorité aérienne au dessus de la Manche. Sans supériorité aérienne, la flotte d'invasion allemande ne pourrait traverser la Manche pour mener à bien son invasion. En effet, couverte par la RAF, la Royal Navy aurait beau jeu d'écraser les faibles moyens de la Kriegsmarine.
[...] Le 15 août, la luftwaffe réalisa sept attaques massives. En premier lieu Ju-87 (Stuka) s'en prirent au Kent, puis 65 "Heinkel 111" escortés par 35 chasseurs bombardiers Me-110 venant de Norvège frappèrent le nord de l'Angleterre, suivis pa 50 Ju-88. L'est de l'Angleterre souffrit également ; Le Kent subit une nouvelle attaque plus tard dans la journée. Enfin, en début de soirée bombardiers frappèrent des aérodromes dans le sud. Ce jour-là, la Luftwaffe totalisa 2000 sorties et le 15 août restera le jour de "la grande frottée". [...]
[...] Hitler leva son ordre d'interdiction de bombarder Londres. Goëring changea ses plans et ordonna des raids de bombardement en masse contre la capitale anglaise. Ce fut une grosse erreur et l'Allemagne donna ainsi un répit à la RAF qui put pendant ce temps là reconstituer ses forces. Le premier raid aérien en masse eut lieu le 7 septembre quand 650 bombardiers lachèrent plus de 670 tonnes d'explosifs sur les quais de Londres, tuant 458 civils. Les bombardements atteignirent leur point culminant le 15 septembre, quand plus de 1000 bombardiers soumirent la capitale à un terrible raid. [...]
[...] Hitler nourrissait peut-être encore le secret espoir de faire signer la paix aux Britanniques en leur faisant une démonstration de force. En réalité, l'échec relatif lors des premiers affrontements de la bataille d'Angleterre encouragea Churchill à poursuivre. Le 11 août, l'offensive ne put être lancée à cause d'une météo capricieuse. Portland et Douvres furent cependant attaqués. Le 12, la météo s'avéra à peine meilleure ; Cependant les bombardiers furent à même d'infliger des dommages sur divers aérodromes du Kent et de mettre hors service la station radar de Ventnor dans l'île de Wight. [...]
[...] En remplacement des pertes, seulement 170 appareils avaient été livrés. en plus, les pilotes commençaient à manquer aussi. On en avait formé que 63 pour compenser les 154 tués au combat, et ce malgré l'accueil des volontaires du Commonwealth et de l'Europe occupée. Entre le 24 août et le 6 septembre, la Luftwaffe effectua 33 raids majeurs. La RAF perdit 290 appareils et prêt d'un quart des 1000 pilotes avaient été blessés ou tués. Les pilotes de remplacement étaient certes courageux, mais totalement inexpérimentés. [...]
[...] Donc, même si cette invasion était repoussée , la bataille d'Angleterre n'en était pas moins terminée. Comme les allemands survolaient plus profondément le territoire britannique, les avions du 12ieme groupe basé dans le nord de l'Angleterre pouvait maintenant intervenir en renfort. Mais, Hitler commença à en avoir assez. L'hiver s'annonçait avec son temps moins clément, et le 17 septembre, il remit l'opération lion de mer aux calendes grecques. La bataille d'Angleterre était gagnée, et la menace d'une invasion éliminée, mais les bombardements d'intimidation continuèrent, amenant les civils anglais sur la ligne de front pendant presque toute l'année 1941. [...]
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