Qu'est-ce que le romantisme dans le champ de l'histoire ? Le mot romantisme vient de l'adjectif « romantique » apparu au XVIIe et voulant alors dire « romanesque, merveilleux ». Le mot va s'imposer au XVIIIe par l'Angleterre (romantic) et l'Allemagne (romantisch). C'est la Naissance de l'opposition romantique/classique.
Le mot revient en France au début du XIXe : c'est le livre de Mme de Staël qui établit l'opposition.
Ce romantisme va également dominer les attitudes collectives, l'esprit du temps, difficile à définir, mais imprégnant les attitudes et les comportements.
Ce romantisme doit être opposé au classicisme du XVIIe et aux Lumières du XVIIIe. Il se caractérise notamment par une revalorisation du sentiment face à la raison. Passion, mystère, fantastique. Mary Shelley, Frankenstein. Le type de littérature préconisé est le drame, le mélodrame, le roman passionnel, la poésie lyrique. Tout exprime les élans du cœur. Cela se retrouve dans le romantisme allemand et anglais.
[...] L'homme des lumières se voulait cosmopolite (habitant du monde). Au contraire l'homme romantique est enraciné dans un sol et dans une langue. C'est le grand age de la philologie (étude de la langue). HERDER, philosophe allemand pense que le génie d'un peuple est dans sa langue. C'est l'age des contes (GRIMM) et des folkloristes qui recueillent les vieilles légendes nationales, paysannes C'est l'âge d'or de l'histoire, des romans historiques (Walter Scott : Ivanhoé). C'est l'age aussi du théâtre romantique. C'est le moment où l'on redécouvre Jeanne d'Arc qui devient un mythe national (Michelet écrit un livre sur Jeanne d'Arc). [...]
[...] Egalement en France, la révolution de 1830 a des accents romantiques (La liberté guidant le peuple par Delacroix). Aspirations nationales liées à la redécouverte du sol et de la culture. C'est le moment des nationalités. Différent du nationalisme de la fin du XIXe qui en est l'exacerbation. Insurrection de la Grèce contre l'Empire Ottoman. Byron va prendre les armes pour la Grèce, il va mourir en 1824. C'est le moment où Hugo publie les Orientales. Cette passion va déboucher sur une intervention militaire FR Gb : en 1828, l'indépendance de la Grèce est reconnue. [...]
[...] Aspirations nationales mais aussi sociales et démocratiques. Aspirations également à la représentation de la nation et du peuple : exigence d'institutions parlementaires et d'élections. Vox Populi Vox Dei : la voix du peuple, c'est la voix du Dieu. Il y a donc une sorte de mystique de la Nation. En France, la proclamation du suffrage universel sera liée à cette mystique : le peuple, voix de Dieu, ne peut pas se tromper. Idéologie du peuple qui tend à unir une société divisée. [...]
[...] Pendant des siècles, l'occident voyait dans la culture gréco-romaine le fondement de toute culture. Le romantisme rompt avec cette inspiration. Il va s'intéresser tout d'abord aux légendes du Nord, en particulier aux légendes de l'Ecosse (Walter Scott), aux légendes germaniques et scandinaves. Egalement fascination envers le Moyen Age. C'est un Ma religieux plein de fureur et de belles dames à sauver. On redécouvre Shakespeare que l'on oppose à Racine et Corneille. Hamlet devient un héros auquel s'identifient beaucoup de poètes romantiques. [...]
[...] Il s'agit d'organiser des sociétés de producteurs gérées par les ouvriers eux-mêmes. Il est à la base du mouvement chartiste. III. Le romantisme religieux Le romantisme a une revendication religieuse : volonté de rupture avec la philosophie des Lumières. Mais il n'est pas intéressé par la vérité des dogmes mais par la force du sentiment religieux. SCHLEIERMACHER : la vérité religieuse ne subsiste que dans la conscience de l'individu. Il faut éliminer les dogmes et les églises pour ne garder que la piété et la prière. [...]
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