C'est en criant: « Vive l'Italie! Vive la France ! » qu'Orsini et Pieri, condamnés pour attentat contre Napoléon III, montèrent à l'échafaud le 13 mars 1858. Devant l'Opéra, le soir du 14 janvier 1858, trois bombes avaient été lancées contre la voiture impériale où se trouvaient l'empereur, l'impératrice et le général Roguet.
[...] L'attentat d'Orsini (14 janvier 1858) C'est en criant: Vive l'Italie! Vive la France ! qu'Orsini et Pieri, condamnés pour attentat contre Napoléon III, montèrent à l'échafaud le 13 mars 1858. Devant l'Opéra, le soir du 14 janvier 1858, trois bombes avaient été lancées contre la voiture impériale où se trouvaient l'empereur, l'impératrice et le général Roguet. Il y eut huit morts et cent cinquante blessés. Le couple impérial, lui, était miraculeusement indemne, mais la voiture avait reçu quelque quatre- vingts éclats et le général Roguet, blessé au cou, saignait. [...]
[...] Mais l'attentat eut l'effet paradoxal de pousser l'empereur à prendre parti. Il laissa publier dans Le Moniteur une lettre d'Orsini où l'on trouvait cette adjuration: Que Votre Majesté ne repousse pas ce vœu suprême d'un patriote sur les marches de l'échafaud qu'elle délivre ma patrie et les bénédictions de 25 millions de citoyens le suivront dans la postérité. Le 21 juillet 1858, une entrevue, à Plombières, entre Napoléon III et Cavour fixa les modalités de l'intervention française. Le 27 avril 1859, l'Autriche, sûre de sa force, engagea les hostilités et, une semaine plus tard, la France se rangea aux côtés du Piémont. [...]
[...] Orsini avait voulu éliminer Napoléon III parce qu'il le considérait, depuis l'intervention des troupes françaises en 1849 contre la République romaine, comme un obstacle aux progrès de l'unité italienne, ce en quoi il se trompait du tout au tout. Les républicains français furent aussitôt accusés de complicité, d'autant qu'Orsini fut défendu par un député partageant leurs idées, l'éloquent avocat Jules Favre. Le gouvernement fit voter une loi de sûreté générale (19 février 1858) organisant la répression. Plusieurs républicains furent déportés en Algérie. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture