John Fitzgerald Kennedy devient, le 20 janvier 1960, le plus jeune président des États-Unis, à l'âge de 43 ans. La Guerre froide est alors à son apogée, et les « mille jours » que Kennedy passe à la tête des États-Unis sont jalonnés de crises, comme la construction du mur de Berlin en 1961, la crise de Cuba en octobre 1962 ou encore la guerre du Vietnam. Mais si Kennedy reste l'un des présidents américains les plus célèbres, qui a marqué les esprits de ses contemporains, ce n'est pas tant par ses actions politiques, mais plutôt par sa fin tragique, le 22 novembre 1963.
[...] C'est par exemple le cas de Léo Sauvage, journaliste et écrivain français. Dès 1965, il dénonce l'absence de preuves et remet en cause le rapport Warren dans son ouvrage l'affaire Oswald, parue en 1965 aux éditions de Minuit. Jim Garrison, procureur de La Nouvelle-Orléans, est sans doute l'un des plus fervents contestataires des conclusions du rapport Warren. En 1967, il accuse Clay Shaw, un homme d'affaires célèbre, d'avoir participé à une conspiration afin d'assassiner le président Kennedy à l'initiative des services secrets, et notamment de la CIA. [...]
[...] Il convient donc d'étudier les principales théories qui font de l'affaire Kennedy l'une des enquêtes les plus discutées et discutables. La première vision de l'assassinat de Kennedy est celle constituée par la commission Warren. Johnson, le nouveau président américain demande une commission d'enquête présidentielle afin de faire la lumière sur ce meurtre. Le président de la Cour suprême, Earl Warren, en prend la tête et mène toute une série d'investigations et d'interrogatoires. Finalement, le 27 septembre 1964, les conclusions du rapport sont remises au président. [...]
[...] Encore récemment, le sujet continu à faire couler beaucoup d'encre, comme en témoigne l'ouvrage de William Reymond JFK, autopsie d'un crime d'État, paru aux éditions Flammarion en 1999 et qui évoque à nouveau la théorie du complot. En 2013, à l'occasion des 50 ans de l'assassinat du président, Vincent Quivy a publié aux éditions du Seuil son livre : qui n'a pas tué Kennedy. L'auteur s'emploie tout au long de son œuvre à exposer chacune des théories du complot, puis à les écarter en utilisant les preuves fiables du dossier. Ainsi ans après, la mort du plus jeune président américain de l'histoire reste un mystère qui passionne et anime les débats historiographiques. [...]
[...] Robert Blakey, conseiller au sein de la HSCA, est alors le principal personnage défendant cette thèse. Il met en évidence des liens entre la famille Kennedy et le crime organisé, tout en soutenant que la mafia a agi avec l'aide des services secrets. En effet, le père du président, Joe Kennedy, aurait demandé le soutien de la mafia afin de faire élire son fils. Cependant, la politique de Kennedy, notamment au sujet de Cuba, aurait déplu à la mafia qui avait perdu tous ses intérêts sur l'île lorsque celle-ci fut prise par Fidel Castro. [...]
[...] La CIA est la principale agence visée. Cette dernière aurait eu des raisons de tuer Kennedy, notamment à cause de l'échec de l'affaire cubaine. Certains comme Oliver Stone mettent également en avant le souhait de Kennedy de retirer une partie des agents de la CIA présents au Vietnam. Sorti en 1991, le film d'Oliver Stone, JFK, fait beaucoup de bruit. Le réalisateur retrace l'enquête du procureur Jim Garrison et révèle au grand public tout le mystère qui entoure l'assassinat du président Kennedy. [...]
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