L'armée de l'an II constitue l'un des principaux mythes patriotiques révolutionnaires. Le courage et l'abnégation des « citoyens-soldats » qui la formaient ont permis à la République de remporter de nombreuses victoires.
La situation de l'armée française jusqu'en 1792. L'armée, comme fondement de la société aristocratique, se trouve profondément désorganisée par la Révolution française.
[...] La réorganisation. La guerre qui débute dans des conditions dramatiques au printemps 1792 rend indispensable la réorganisation d'une armée devenue nationale dont les soldats doivent serment à la patrie et à la constitution . De décembre 1792 à février 1793 les effectifs baissent de à La loi du 24 février 1793 procède à la réquisition de hommes parmi les citoyens célibataires (ou veufs sans enfants), de 18 à 40 ans, mais elle suscite des résistances. La levée en masse est votée le 23 août 1793 appelant aux armes de tous les hommes de 18 à 25 ans ; le texte en est resté célèbre : Dès ce moment jusqu'à celui où les ennemis auront été chassés du territoire de la République, tous les Français sont en réquisition permanente pour le service des armées. [...]
[...] Par exemple Monge définit les procédés de lessivage du sol des caves pour obtenir du salpêtre, indispensable pour la poudre à canon canons sont fabriqués en un an. Dans les ateliers de Paris on fabrique 1000 fusils par jour. Malgré cet effort certaines armées manquent d'armes et de nombreux soldats portent des vêtements usés et sont dans un état déplorable. La plus grande force de cette armée est son moral à toute épreuve imprégné de républicanisme et de patriotisme et son esprit de sacrifice. C'est ainsi que naît le mythe du soldat-citoyen de l'an II, souvent assimilé au sans-culotte. [...]
[...] Le commandement est aussi républicanisé. Les généraux de l'armée royale sont destitués voire exécutés et remplacés par de jeunes officiers méritants comme Jourdan ou Hoche, anciens sous-officiers de l'armée royale. Mais faute d'une formation suffisante c'est l'esprit d'offensive qui prévaut : l'attaque en masse est faite pour surprendre l'adversaire ; on privilégie également le combat à la baïonnette et la destruction de l'ennemi : Étonner comme l'éclair et frapper comme la foudre. L'armée dite de l'an II obtient de nombreuses victoires : Wattignies (16 octobre 1793), Geisberg (26 décembre 1793), Fleurus (26 juin 1794). [...]
[...] La situation de l'armée française jusqu'en 1792. L'armée, comme fondement de la société aristocratique, se trouve profondément désorganisée par la Révolution française. A la veille du déclenchement de la guerre elle est composée de deux parties : Les anciennes troupes de ligne avec des soldats de métier (régiments de l'ancienne armée royale). Mais l'émigration provoque la perte de 6000 officiers sur 9000, plus la désertion de hommes. Les bataillons de volontaires composés de soldats-citoyens qui élisent leurs officiers. Les nouveaux soldats sont recrutés après Varennes parmi les gardes nationaux. [...]
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