Conservatisme de Vichy, Pétain, modernisation, groupe X-Crise, Gérard Bardet, Jean Coutrot, Banque Worms, Jacques Bernaud, modernistes, collaboration, nazisme, patrons collabos
1940 : satisfaction face au conservatisme de Vichy mêlée à un espoir d'une restructuration globale de l'économie française autour d'une base corporatiste et dirigiste.
Débâcle militaire en 1940 -> Pétain est le dernier Président Conseil de la III° puis concentre tous les pouvoirs dans l'Etat Français : restriction des libertés, partis interdits, syndicats prohibés (même pour les patrons : CGPF dissoute).
Il y a 2 modèles de modernisation à lépoque :
- Standardisation à l'américaine.
- Corporatisme et dirigisme des Etats totalitaires.
[...] Certains arrivent même à collaborer économiquement tout en participant à la Résistance. Ils se plient aux règles économiques tout en les détournant. Les Peugeot fournissent 80% de leur production aux Allemands, mais acceptent de laisser saboter leurs usines par la Résistance pour perturber l'effort de guerre allemand. Les Michelin, pourtant proches de Pétain, produisent les camions réclamés par les Allemands avec une lenteur extraordinaire, cachent leurs innovations et empêchent des départs au STO. Marcel Michelin crée même des refuges et aide les Résistants à s'enfuir à Londres : il est déporté. [...]
[...] Jacques Lemaigre-Dubreuil, patron des huiles Lesueur, était d'extrême- droite (la Cagoule), mais s'est engagé dès le début dans les réseaux de Résistance par patriotisme. Loustounau-Lacau, un grand résistant, venait également de la Cagoule et était pétainiste. Aimé Lepercq, administrateur de Skoda, devient chef des FFI d'Île-de- France en 1944. Mais ces cas restent rares et il n'y a que 2 patrons résistants à la tête du CNPF (Villiers et Chotard). Fin 1944 : CDG arrive au pouvoir et nationalise beaucoup d'entreprises ( sanctions politiques. [...]
[...] Août 1939 : le mouvement est dissous. Avec l'arrivée de Pétain, et de Flandin et Darlan à la tête du gouvernement, regain d'intérêt pour les idées de ces patrons modernisateurs. C'est ainsi que Gérard Bardet devient l'un des personnages clés dans l'industrialisation sous Vichy : membre majeur du secrétariat général à la production industrielle, dirigé par un de ses amis, un autre Polytechnicien, Bichelonne. Industrie française désormais contrôlée par Pétain, et donc par Bichelonne et Bardet. Ils sont chargés de mettre en place des Comités d'Organisation Professionnelle (idée d'X-Crise) : mettre en place une industrie corporatistes organisée en branches. [...]
[...] Eléments plus conservateurs défendus par les patrons : force contre- révolutionnaire. Les modernistes à Vichy Le groupe X-Crise Gérard Bardet : fondateur du groupe X-Crise en 1931 ( groupe de jeunes polytechniciens. Idée de trouver des solutions d'experts aux crises économiques ( réorganiser l'économie, voire la société et l'Etat. Création de la revue X Crise : électorat mince mais décideur. Jean Coutrot : animateur principal du groupe juillet 1934 : le plan du groupe est relayé dans toute la presse ( pas seulement une solution patronale, mais une proposition de restructuration totale de l'Etat. [...]
[...] Pétain finit par dénoncer la puissance des trusts et décide de regrouper les comités : instaurer une meilleure représentation de la petite industrie et des artisans. Les modernistes perdent de l'influence, surtout avec le remplacement de Darlan par Laval (1942). II) La collaboration Les patrons collabos Marius Berlier, grand nom de l'industrie automobile, a été très inquiété. Pourtant, il n'envoie que 33% de sa production en Allemagne, contre 80% chez Renault, Citroën Mais Berliet s'engage politiquement : il fait distribuer dans son entreprise les éditoriaux de Philippe Henriot, la voix du régime de Vichy et de Radio-Paris. [...]
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