Alors que la Révolution industrielle a commencé dès la fin du XVIIIe siècle, la majorité de la population ne ressent pas le progrès : misère et mécontentement social atteignent un point culminant au XIXe siècle.
A la même époque s'institutionnalise le régime parlementaire, qui consacre le principe de responsabilité politique et de représentativité du pouvoir politique. Mais l'existence d'une franchise électorale (40 shillings) et le système de rotten borrows ne permettent pas au malaise des classes populaires de s'exprimer dans les urnes (...)
[...] Droit d'association et droit de grève sont légalement consacrés. Il faut souligner le rôle du penseur socialiste utopique Owen dans la naissance du mouvement coopératif: il fonde des associations ouvrières de production et de consommation dont il suit de près la gestion. Il comprend vite en effet que la démocratie sociale ne peut se faire sans l'action de l'Etat, et cette action de l'Etat ne peut venir que des syndicats. Il devient ainsi un leader du mouvement syndical. Le XIXe siècle connaît plusieurs tentatives de structuration du mouvement ouvrier au niveau national, de construction de syndicats généraux pour construire une solidarité nationale à la place de l'isolement local et professionnel. [...]
[...] Pour beaucoup, la mobilisation est d'abord un moyen de protester contre leurs conditions de vie. Lors des manifestations chartistes, des chômeurs crient du pain ou la révolution En 1839, il y a quelques actes violents et grandes manifestations et même une tentative d'émeute au Pays de Galles. Lors de la crise économique de 1841-1842, outre de nombreuses grèves pour motifs économiques, on compte un nombre important de grèves chartistes : notamment dans les Midlands, le Yorkshire, et le Plug Plot du Lancashire (pratique qui consiste à tirer les bouchons des réservoirs des machines à vapeur). [...]
[...] Mais surtout il crée des inspecteurs du travail. En 1847, le Ten Hours Act est finalement adopté. Les partisans d'une journée de 10 heures obtiennent partiellement satisfaction : la loi limite le travail dans le textile à 10 heures pour les femmes et les jeunes filles. Expressions politiques de la contestation sociale 1 Du corporatisme au syndicalisme Depuis longtemps, les ouvriers sont organisés au travers de nombreuses sociétés corporatives, les Friendly Societies (mutuelles). En 1824, la législation interdisant les coalitions (Combination laws) est abrogée. [...]
[...] Ses références intellectuelles sont avant tout owenites (socialiste), même si le mouvement est influencé par les idées des jacobins les plus extrêmes de la révolution française, notamment Babeuf et par la tradition révolutionnaire anglaise et américaine La Charte du peuple est une pétition adressée aux Communes, rédigée en 1838. Le contenu de la Charte est politique : elle demande des élections au Parlement, annuelles au scrutin universel direct et secret, avec des circonscriptions égales et des indemnités parlementaires (pour que des ouvriers puissent être élus). Le mouvement Chartiste organise des meetings immenses et tumultueux pour recueillir signatures et élire les délégués d'une Convention Générale des Classes Laborieuses, le Parlement fantôme des exclus du droit de vote. Relayée par la presse démocrate, la pétition recueille signatures en 1 an. [...]
[...] Débuts de la contestation et premières victoires Les machines sont vues comme la source première la ruine des artisans et du chômage des ouvriers. Une des premières formes de la lutte ouvrière sera donc le luddisme, la destruction des machines. Le nom luddisme vient du mythique Ned Ludd, chef d'un mouvement d'ouvriers qui, en 1779, avaient brisé les machines à faire des bas dans le Leicesteire. -Ten hours movement et premières victoires sociales La première loi de protection du travail, le Factory Act de 1802, concerne seulement les enfants employés comme apprentis dans les usines de textile. [...]
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