« Depuis Stetin sur la Baltique jusqu'à Triest sur l'Adriatique, un rideau de fer est descendu à travers le continent ». Churchill prédit en 1946 le conflit à venir entre le communisme et les pays pro-américains. Le sujet qui nous est posé ici est « L'Allemagne, symbole de la guerre froide de 1945 à 1989 ». Il est intéressant de traiter ce sujet car même si la guerre froide oppose les deux grandes puissances mondiales à savoir les États-Unis et l'URSS, aucun conflit direct entre les deux pays n'a lieu. Les deux puissances trouvent donc des « terrains de jeu » pour s'affronter de manière indirecte tout au long de la guerre froide.
Pourquoi peut-on dire que les événements qui se produisent en Allemagne de 1945 à 1989 illustrent ce qu'il se passe partout dans le monde pendant la guerre froide ?
[...] D'abord, nous verrons ce qui a provoqué cette guerre et les conflits qui en découlent puis nous verrons la coexistence pacifique entre les deux puissances sur le sol allemand qui mène à la détente et à la fin de la guerre froide. En 1945 l'Allemagne est divisée entre les trois grands vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale (la Grande-Bretagne, les États-Unis et l'URSS) et la France. Berlin situé dans la zone d'occupation de l'URSS est aussi divisé entre les 4 pays. [...]
[...] En 1949 sont donc créés deux pays : la RFA (République Fédérale Allemande) qui correspond à la zone d'occupation des États-Unis, de la Grande Bretagne et de la France et la RDA (République Démocratique Allemande) qui correspond à la zone d'occupation de l'URSS. L'Allemagne illustre donc parfaitement la guerre froide : les deux puissances se partagent le pays et s'en servent comme terrain de jeu. L'URSS a pour but d'étendre au maximum le communisme et les États-Unis veulent installer des démocraties. A partir de 1953, après la mort de Staline, les conflits s'apaisent (suite notamment à la guerre de Corée) et la coexistence pacifique se met en place. Kroutchev qui arrive au pouvoir en URSS veut apaiser les tensions avec les États-Unis. [...]
[...] Le mur est surveillé par des snipers qui ont pour consigne de tirer sur les personnes qui essayeraient de le franchir. En 1963 Kennedy fait un discours officiel dans lequel il qualifie le mur de mur de la honte et le décrit comme l'illustration de l'échec de l'empire soviétique, obligé de bâtir un mur pour garder ses habitants, comme dans une prison. L'Allemagne est donc à nouveau vitrine de la guerre froide dans le monde. Les États-Unis dénoncent le mur, mais ils ne font rien, il n'y a donc pas de conflit entre l'URSS et eux à propos du mur. [...]
[...] Le mouvement hippie des années 1960 montre que le monde n'est plus aussi rêveur du modèle américain. La détente s'installe donc dans les années 1970 avec en Allemagne Brandt, le chancelier de la RFA, qui va en 1971 s'agenouiller devant le monument en hommage au ghetto en Pologne ce qui montre qu'il reconnaît le passé de l'Allemagne et s'en excuse. C'est un symbole important dans le monde. En 1972 il reconnaît la RDA comme permet et ainsi permet son adhésion à l'ONU. Encore une fois cela prouve la détente des conflits. [...]
[...] En décembre 1989 les Berlinois détruisent le mur à coups de masse. La chute du mur de Berlin, qui s'accompagne - plus tard de la réunification allemande marque la fin de la guerre froide. En 1991 l'URSS implose en 20 nouveaux pays et Gorbatchev démissionne. L'Allemagne a donc été le pays le plus représentatif de la guerre froide, les deux puissances y étant présentes. Maintenant, nous pouvons nous demander si la réunification tardive de l'Allemagne n'a pas créé des inégalités, toujours présentes aujourd'hui, entre l'Est et l'Ouest du pays. [...]
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