A la fin de la première guerre mondiale, dans tous les Etats allemands, les princes abdiquent et, le 9 novembre 1918, Guillaume II s'exile aux Pays-Bas. Pour éviter la proclamation d'une République socialiste par le spartakiste Karl Liebknecht, le même jour, Scheidemann proclame la République à Berlin. L'armistice est signé avec des conditions draconiennes : la guerre cesse ; elle a coûté un million et demi de morts à l'Allemagne, et a remis en cause sa stabilité politique, économique et sociale. L'effondrement du Reich marque l'avènement d'une République dépourvue de républicains...
[...] En 1789, on comptait 35% de catholiques en Allemagne vivant dans des états catholiques. Après le congrès de Vienne, en 1815, ils s'enferment dans des ghettos. Rapidement, un parti des catholiques se forme : il est interclassiste et prône la supériorité de la religion sur les idées. Cependant, l'infériorité sociologique des catholiques perdure longtemps. Du coup, l'emprise culturelle des protestants augmente sur l'ensemble de la population. Au-delà du conflit idéologique, ce sont les protestants qui contrôlent la société : administration, entreprises, universités et l'enseignement sauf en Bavière. [...]
[...] Les syndicats se reconstituent. Les zones sont divisées en Länder qui sont largement autonomes dès 1947 : les alliés établissent ainsi un embryon de fédéralisme allemand. Les divisions entre les USA et l'URSS entraînent, le 19 mars 1948, la dernière réunion du Conseil de contrôle. Dès juin 1948, le blocus de Berlin commence La RFA et ses institutions. a. La loi fondamentale. La Constitution est de type fédéral mais elle laisse à la République fédérale beaucoup de pouvoirs. L'article 146 stipule que La Loi cessera effet le jour où entrera en vigueur la Constitution adoptée par le peuple allemand, libre de ses décisions. [...]
[...] Le temps des putschs. Dès 1919, des corps francs se constituent pour défendre les frontières de l'Est menacés par les Polonais et l'ordre intérieur menacés par les communistes. Le décret du 19 janvier 1919 annonce la reconstitution de l'armée : la Reichswehr plus l'équivalent de la Garde nationale, la Einwohnerwehr. Les Alliés en obtiennent la dissolution au 1er janvier 1921 mais la plus grande partie subsiste. Les corps francs sont à la fois une protection et une menace pour la République. [...]
[...] La République de Weimar 1. Mise en place Les Spartakistes représentent un grand danger : F. Ebert, chef du parti Social démocrate constitue un gouvernement provisoire de 300 sociaux démocrates indépendants. Dans le même temps se multiplient les Conseils de soldats et d'ouvriers, ce qui oriente l'Allemagne vers un régime socialiste. En face, on trouve peu de partisans pour une république créée par des forces révolutionnaires. Sans eux, d'ailleurs, les nouveaux partis auraient été tout à fait d'accord avec une monarchie parlementaire. [...]
[...] Les Allemands contre la République. L'agitation politique et sociale augmente avec la crise économique. L'USPD se fond définitivement dans le KPD en décembre 1920 tandis qu'à droite, les anciens officiers de l'armée impériale, les Junkers, sont pour une réforme agraire et sont liés à l'Empire. Entre 1919 et 1922, on relève 354 assassinats politiques perpétrés par l'extrême-droite et seulement 24 condamnations à mort. Les putchistes d'extrême-droite, comme Kapp ou Hitler, ne sont pas vraiment inquiétés. Les milieux industriels aussi sont contre la République. [...]
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