C'est la nuit du 4 août 1789 qui marque l'abolition de la féodalité. Toutefois, depuis le ministère Turgot (1774-76), qui s'inspirait des théories des physiocrates, la féodalité était contestée et, tout au long de la campagne électorale de 1788-89, la féodalité fut remise en question.
Ce qui hâta l'abolition de la féodalité fut la Grande Peur. La séance du 4 août peut, en effet, être considérée comme une conséquence de la Grande Peur et des soulèvements ruraux. Les paysans, durant le mois de juillet, se révoltent, attaquent les châteaux et brûlent leurs titres de servitude : les « terriers » où les seigneurs consignaient leurs droits. Or ces révoltes paysannes ne touchent pas seulement la noblesse mais aussi la bourgeoisie qui avait acquis de nombreux biens fonciers. C'est ce qui amène l'Assemblée à modifier son calendrier.
[...] À noter que la suppression de l'esclavage, bien que proposée, ne fut pas retenue. Enfin, la suppression de la vénalité des charges s'accompagna d'une indemnisation qui permit d'ailleurs aux anciens détenteurs d'offices d'acheter des biens nationaux. En revanche, les droits seigneuriaux qui avaient été déclarés rachetables ne le furent jamais en raison de la résistance des paysans et de l'impossibilité à trouver un accord sur le montant des indemnités. Finalement, la Convention abolit sans indemnité tout ce qui restait des droits seigneuriaux. [...]
[...] Ce qui hâta l'abolition de la féodalité fut la Grande Peur. La séance du 4 août peut, en effet, être considérée comme une conséquence de la Grande Peur et des soulèvements ruraux. Les paysans, durant le mois de juillet, se révoltent, attaquent les châteaux et brûlent leurs titres de servitude : les terriers où les seigneurs consignaient leurs droits. Or ces révoltes paysannes ne touchent pas seulement la noblesse, mais aussi la bourgeoisie qui avait acquis de nombreux biens fonciers. [...]
[...] Pour ce faire, l'Assemblée pense tout d'abord recourir à la force. Mais, dans la nuit du 3 août, une nouvelle solution est mise au point lors d'une réunion du club breton (petite assemblée de députés du Tiers qui avaient l'habitude de se concerter avant les débats). Les nobles libéraux et les députés de la bourgeoisie s'entendent pour tenter de mettre fin à la révolte paysanne. Le 4 août au soir, ce sont deux nobles, le vicomte de Noailles, un noble sans fortune, et le duc d'Aiguillon, un très riche propriétaire, qui plaident la cause des paysans et proposent la solution suivante : L'établissement de l'égalité devant l'impôt ; L'abolition sans contrepartie des privilèges pesant sur la personne (comme la corvée ou la mainmorte); Le rachat des autres droits féodaux qui pèsent sur la terre (à un taux d'ailleurs élevé). [...]
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