Lorsqu'il emploie l'expression "30 Glorieuses" dans son livre publié en 1979 les 30 Glorieuses ou la révolution invisible, Jean Fourastié fait allusion aux "3 Glorieuses" de 1830 qui ont suivi la chute de Charles X. Il veut rendre compte des évolutions qui ont fait passer la France de la "rareté millénaire" à la modernité. Pour cela, il étudie un village français sur la période allant de 1945 à 1973 et il essaie, à l'échelle locale, d'en mesurer les évolutions (...)
[...] Les 30 glorieuses en France : mythe ou réalité ? Lorsqu'il emploie l'expression 30 Glorieuses dans son livre publié en 1979 les 30 Glorieuses ou la révolution invisible Jean Fourastié fait allusion aux 3 Glorieuses de 1830 qui ont suivi la chute de Charles X. Il veut rendre compte des évolutions qui ont fait passer la France de la rareté millénaire à la modernité. Pour cela, il étudie un village français sur la période allant de 1945 à 1973 et il essaie, à l'échelle locale, d'en mesurer les évolutions. [...]
[...] Il faut dire aussi que la croissance du salariat et la puissance des syndicats (bien que ces derniers soient divisés) entretiennent la flamme des revendications dans le cadre du compromis fordiste * La croissance fordiste, basée" sur l'industrie, accélère l'urbanisation : la France des villes devient majoritaire. La société urbaine favorise la tertiairisation, l'émancipation des femmes par le travail et constitue le cadre privilégié de la consommation de masse. III - Pourtant, la France des 30 Glorieuses est une France ou difficultés et malaises dominent fréquemment * Des crises fréquentes ponctuées de contestations et fièvres hexagonales : instabilité politique de la IVème (25 gouvernements en 12 ans), guerres coloniales qui coûtent cher, contestations aux mutations économiques (le poujadisme de 1956) et sociales (mai 68). [...]
[...] * Enfin, notre puissance économique reste incomplète : manque de spécialisations industrielles, manque de grands groupes, présence limitée sur les grands marchés solvables, efficacité pas toujours nette de notre recherche (c'est le brevet américain qui sera choisi pour nos centrales nucléaires à part celle de Chinon). Dès les années 60, la concurrence internationale (dont les Dragons) génère des difficultés dont le chômage (création de l'ANPE en 1967). Ouverture du sujet : En 1975, la France offre un visage comparable à celui des autres grands PI : elle est effectivement enfin devenue une nation moderne. Néanmoins, la crise révélera que tous les retards structurels de notre pays n'ont pas disparu avec les 30 Glorieuses. [...]
[...] La France offre alors des caractères qui sont le privilège des grandes nations industrialisées. Mais il ne faut surtout pas se limiter à une présentation idyllique de cette période qui a vu se succéder de nombreuses difficultés I - Une période incontestable de sortie du déclin : d'une France traditionnelle à une France moderne. * En 1945, une France marquée par le ruralisme, le provincialisme, le malthusianisme et le culte du petit (Christian Stofflaès, inspiré du rapport Monnet) ; C'est le constat de retards accumulés depuis la fin du XIXème siècle. [...]
[...] * Une France qui s'ouvre même si les pratiques protectionnistes dominent toujours sous la IVème république : intégration à l'OTAN, à l'alliance atlantique et, surtout, choix de l'Europe à travers la CECA, le projet avorté de CED et enfin la CEE en 1957. La France n'hésite pas également à faire appel à l'immigration pour soutenir sa croissance ce qui rompt avec le repli xénophobe de Vichy. II- Une longue période de croissance qui, bien qu'irrégulière, transforme la société française. * La France devient une grande puissance agricole, industrielle et commerciale. L'Etat est un acteur majeur de cette émergence (secteur public, champions nationaux). [...]
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