Le poète Charles Baudelaire, notamment auteur du "Spleen de Paris", évoque le "mal du siècle" pour désigner le zeitgest, autrement dit l'esprit du temps, propre à la seconde moitié du XIXème siècle, période dans laquelle il vécut brièvement. Cette expression contraste avec l'idée que nous nous en faisons généralement, c'est-à-dire une ère de progrès de la science et de la technique, sans penser à la misère ouvrière, corollaire du capitalisme "sauvage" ou des ravages de l'alcoolisme. De 1850 à 1914, se dessinent en Europe les fondements de nos sociétés contemporaines avec l'émergence d'une culture de masse qui se retrouve dans diverses pratiques culturelles, comme l'art ou le sport (...)
[...] Dans tous les domaines le second XIXème siècle connaît des mutations profondes. Les loisirs se développent, de nouvelles formes d'expression artistique naissent, le nationalisme et le socialisme s'érigent en opposants du libéralisme qui constitue dans une certaine mesure l'idéologie dominante. Le progrès est à l'honneur, comme l'illustre le succès des expositions universelles organisées dans les capitales européennes comme celle de Paris en 1889. Mais des doutes sont émis par rapport au progrès et au scientisme par Henri Bergson par exemple, ce que confirme l'horreur que connaissent les sociétés européennes durant la Première guerre mondiale. [...]
[...] Les changements provoqués par l'activité économique conduit à l'émergence de nouvelles idéologies, dites modernes. Celles-ci s'opposent totalement ou partiellement avec les idéologies qui dominent alors, c'est-à-dire le positivisme et le libéralisme. Le terme de positivisme est dû à Auguste Comte, dont les ouvrages majeurs sont publiés dans les années 1840. Ceux-ci ont une portée notable dans la mesure où ils font l'apologie du progrès scientifique, de la raison et du scientisme. La foi religieuse est dans une certaine mesure remplacée par la foi dans le progrès chez les rationalistes. [...]
[...] A partir des années 1850, des besoins industriels émergent dans l'Europe de l'Ouest : dans le Nord et l'Est de la France, en Silésie et dans la Ruhr en Allemagne par exemple. Les économies de ces pays est caractérisée par un taux de croissance économique élevé, dont le déterminant majeur est le progrès technique, comme le souligne l'économiste Schumpeter. Parallèlement à au développement industriel, le progrès technique et scientifique connaît un essor important. Les inventions et les innovations se multiplient, comme le photographe de Nicéphore Niepce. [...]
[...] Les transformations culturelles et intellectuelles de la seconde moitié du XIXème siècle (1850 1914). Le poète Charles Baudelaire, notamment auteur du Spleen de Paris, évoque le mal du siècle pour désigner le zeitgest, autrement dit l'esprit du temps, propre à la seconde moitié du XIXème siècle, période dans laquelle il vécut brièvement. Cette expression contraste avec l'idée que nous nous en faisons généralement, c'est-à-dire une ère de progrès de la science et de la technique, sans penser à la misère ouvrière, corollaire du capitalisme sauvage ou des ravages de l'alcoolisme. [...]
[...] Ces innovations ne touchent qu'un public restreint, mais préfigurent les pratiques culturelles futures des masses. Les hommes connaissent globalement une amélioration de l'alimentation grâce au progrès technique. En France, le développement du chemin de fer, orchestré sous l'impulsion de Napoléon III dans les années 1860, permet d'enrayer les disettes de type d'Ancien régime, grâce à le meilleure mobilité des denrées alimentaires et la spécialisation qu'elle induit. Cette période de progrès qui touche tous les domaines, notamment les connaissances en matière de médecine, conduit à la transition démographique, c'est-à-dire la phase dans laquelle on passe d'une forte natalité et mortalité à des faibles taux de natalité et mortalité. [...]
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