Dès janvier 1918, le Président démocrate Woodrow Wilson fixe les grands principes de son « programme de la paix du monde » dans un message en quatorze points adressé au Sénat. Il propose que la diplomatie renonce aux accords secrets, que la liberté de circulation sur les mers soit toujours assurée, que les taxes douanières soient supprimées, que les pays procèdent à un large désarmement et qu'un arrangement global soit trouvé sur les revendications coloniales. Il se prononce pour le règlement de tous les contentieux concernant les territoires (évacuation des troupes présentes en Russie, restauration de la Belgique, retour de l'Alsace-Lorraine à la France, etc). Il affirme que la paix suppose le respect du principe des nationalités (en Autriche-Hongrie, Pologne, Roumanie, Serbie et Monténégro et dans les territoires de l'Empire ottoman).
[...] Le premier traité signé à Versailles, le 28 juin 1919, règle le sort de l'Allemagne. Les traités de Saint-Germain-en-Lave et de Trianon démantèlent l'Empire austro-hongrois. Le traité de Sèvres fait subir le même sort à l'Empire ottoman. II. B. LES DÉCISIONS PRISES A. La nouvelle carte de l'Europe et du Proche-Orient L'Allemagne est à la fois affaiblie et humiliée : amputée de km2, elle rétrocède l'Alsace-Lorraine à la France, des territoires frontaliers à la Belgique et au Danemark, et une partie de la Silésie à la Pologne. [...]
[...] Les autres traités confirment la disparition des Empires austro-hongrois et ottoman, et la reconnaissance de nouveaux États. L'Autriche est limitée à 6 millions d'habitants, la Hongrie subit le même sort, mais, sur les décombres de l'empire, la Pologne est reconstituée, la Tchécoslovaquie et la Yougoslavie sont créées. Le traité de Sèvres, qui émiette l'Empire ottoman, crée une Arménie et un Kurdistan indépendants, et place sous mandat français le Liban et la Syrie, et sous mandat britannique la Palestine et l'Irak. [...]
[...] S'ajoutent un Secrétariat permanent, une Cour internationale de justice à La Haye et des organismes comme l'Organisation internationale du travail l'Office international pour les réfugiés, la Commission chargée des mandats et d'autres organes spécialisés pour lutter contre le protectionnisme, l'esclavage, la drogue et faire prévaloir l'harmonie des intérêts et des droits . III. C. LA PAIX EST-ELLE POSSIBLE ? A. Des traités controversés Selon Raymond Aron, le traité de Versailles est, beaucoup plus que ses critiques ne l'ont admis, la conséquence logique de la guerre, considérée à la fois dans ses origines et dans la signification idéologique qu'elle a progressivement acquis au cours des hostilités Les traités expriment l'incapacité des États à organiser la paix, c'est-à-dire à créer une situation acceptable par tous et durable. [...]
[...] Les limites de la SDN Face à ces contestations, la SDN est un organisme faible. Parlement sans épée elle ne possède aucun moyen réel de faire respecter ses décisions puisque la proposition française d'une force militaire internationale a été rejetée par les États-Unis. Mais surtout, elle souffre de la non- ratification du traité de Versailles et ainsi du pacte créant la SDN par le Congrès américain [mars 1920]. Les républicains, devenus majoritaires, craignent d'avoir à intervenir dans un conflit en Europe où les intérêts des États-Unis ne seraient pas directement enjeu. [...]
[...] 1919 : La difficile construction de la paix I. LES PROPOSITIONS DU PRÉSIDENT WILSON A. Les quatorze points Dès janvier 1918, le Président démocrate Woodrow Wilson fixe les grands principes de son programme de la paix du monde dans un message en quatorze points adressé au Sénat. Il propose que la diplomatie renonce aux accords secrets, que la liberté de circulation sur les mers soit toujours assurée, que les taxes douanières soient supprimées, que les pays procèdent à un large désarmement et qu'un arrangement global soit trouvé sur les revendications coloniales. [...]
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