Au début du XXe s., les habitants de Limoges circulent en tramway dans des rues pavées, s'éclairent à l'électricité, usent du téléphone et s'habillent comme des Parisiens : ce sont des Français modernes. À la même époque, dans la plupart des fermes bretonnes, la salle commune au sol de terre battue, meublée d'un coffre et d'un lit clos hérités des générations précédentes, abrite, comme autrefois, bêtes et gens : la France du passé y est encore vivante.
Quelle est la représentation la plus juste ? La France d'avant 1914 est-elle un pays moderne ou un pays archaïque ?
La réponse ne peut être que nuancée : la France d'alors présente encore des traits d'archaïsme, même si elle est entrée dans la modernité (...)
[...] Dans les villes le brassage social et culturel progresse : essor urbain, diversification des emplois et des statuts, diffusion de modes vestimentaires (la coiffe recule), de modes de vie (eau courante), de nouveaux loisirs (cinéma). La maîtrise du français permet l'intégration des ruraux et des étrangers. Conclusion En 1899, R. Bazin publie La terre qui meurt. Le succès du roman est un hommage teinté de nostalgie à la France des terroirs, rurale et patriarcale, en train de disparaître. C'est dans les campagnes en effet, surtout celles de l'ouest, que se concentrent les traits archaïques de la France d'avant 1914. [...]
[...] La modernisation du territoire et de sa population est cependant largement amorcée. II. La France est entrée dans la modernité : Le territoire en cours d'industrialisation est unifié et maîtrisé : régions et pôles industriels (ex. Lyon-Saint-Étienne, Clermont-Ferrand), croissance des effectifs de la population ouvrière (de 3,4 à 4,7 millions entre 1906 et 1911), nouveaux métiers. Avec les transports intégration des productions locales au marché national (ex. fraises du Comtat Venaissin), mobilité accrue des hommes, désenclavement amorcé du Massif central (viaduc de Garabit 1882). [...]
[...] Archaïsme et modernité dans la France d'avant 1914. Introduction Au début du XXe s., les habitants de Limoges circulent en tramway dans des rues pavées, s'éclairent à l'électricité, usent du téléphone et s'habillent comme des Parisiens : ce sont des Français modernes. À la même époque, dans la plupart des fermes bretonnes, la salle commune au sol de terre battue, meublée d'un coffre et d'un lit clos hérités des générations précédentes, abrite, comme autrefois, bêtes et gens : la France du passé y est encore vivante. [...]
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