L'ouvrage est une étude historique consacrée à l'histoire économique. Il est publié à la suite d'un colloque organisé par le Comité pour l'histoire économique et financière de la France, tenu le 12 décembre 1997 à Bercy. Dirigé par Denis Woronoff, professeur émérite d'histoire moderne à la Sorbonne, il comprend également les contributions de plusieurs confrères comme Jean Boissière, Anne-Marie Cocula-Vaillières, Anne Cochon et bien d'autres.
Dans ce recueil, on s'interroge sur les conditions de transport et l'organisation des échanges de marchandises dans la France d'Ancien Régime. Ce sujet est traité à l'aide d'études de cas particuliers étudiés par les différents historiens ou spécialistes économiques comme Jean Clinquart.
Nous allons donc nous intéresser au trajet et à l'organisation du commerce de marchandises pour ensuite nous attacher aux acteurs humains du processus économique. On abordera enfin les limites posées à la circulation libre des marchandises.
Il est évident que selon les produits, les moyens de transports diffèrent. En effet, pour penser la circulation des marchandises, il faut prendre en compte l'ensemble des moyens de transport disponible, l'ensemble des voies qui contribuent au transport intérieur. Le matériau qui est ici pris en exemple est le bois. Il est très important dans les économies préindustrielles tant comme source d'énergie que comme matériau lié à la construction de toutes formes. Dès lors, on va, avec ce produit, s'interroger sur les modes de transport utilisés en pareils cas. Le flottage par exemple est décrit par Jean Boissière. Ce dernier se sert d'un témoignage de contemporains sur une exploitation forestière avec donc la méthode du flottage de bois en Nivernais-Morvan. Il nous renseigne sur les différents types d'arbres choisis ou les conditions de mise à l'eau. À plus grande échelle, Gérard Le Bouëdec analyse le cabotage sur la façade atlantique au XVIIIème siècle. Ici, le cabotage indique toute forme de navigation commerciale qui n'est pas transocéanique. La flotte du cabotage est très hétérogène. Elle peut comprendre d'énormes porteurs comme de petites embarcations. Gérard le Bouëdec dégage différents types de caboteurs : la flûte de type hollandais : trois-mâts marchand de 150 à 300 tonneaux ; la barque pontée qui est le caboteur par excellence de la façade atlantique ; etc (...)
[...] FICHE DE LECTURE Denis Woronoff (dir.), La circulation des marchandises dans la France de l'Ancien Régime, Paris, CHEFF L'ouvrage est une étude historique consacrée à l'histoire économique. Il est publié à la suite d'un colloque organisé par le Comité pour l'histoire économique et financière de la France, tenu le 12 décembre 1997 à Bercy. Dirigé par Denis Woronoff, professeur émérite d'histoire moderne à la Sorbonne, il comprend également les contributions de plusieurs confrères comme Jean Boissière, Anne-Marie Cocula-Vaillières, Anne Cochon et bien d'autres. [...]
[...] On constate bien des limites à cette circulation des marchandises très bien évoquées par les différents auteurs. Tout d'abord, nous allons mettre en avant les obstacles techniques. Les difficultés de transport abordées dans la première partie du compte rendu de l'ouvrage sont nombreuses. La saisonnalité des transports est due aux produits ou aux conditions de transport. La vitesse et la sécurité sont prises en compte. En prenant un cas particulier comme avec le flottage de bois, on évoque des obstacles à la circulation du bois : longueur et médiocrité de certains trajets ou une trop grande affluence dans les périodes de flottage. [...]
[...] La circulation des marchandises de contrebande dans l'est de la France au XVIIIème siècle par André Ferrer, nous sert d'étude de cas. En effet, on constate que la contrebande se fait surtout par l'importation de marchandises étrangères, avec beaucoup de fraude. Il y a un véritable trafic. Ainsi, tout au long du siècle, le pouvoir royal tente d'éradiquer ce problème qui s'intensifie par exemple près des provinces où le commerce est totalement libre comme la Franche-Comté où on vient s'approvisionner en tabac. [...]
[...] Dans cette organisation professionnelle, il existe ainsi une stratigraphie des rapports sociaux. Tout cet univers commercial est hiérarchisé. Dans le monde par exemple du cabotage on voit tout un milieu d'entrepreneurs du transport intérieur, marchands, négociants ou manufacturiers et les chargeurs, par exemple dans le cabotage commenté par André Lespagnol. Ainsi, on se demande comment se traduit la stratification. Le contrat, comme le souligne est très courant. Nous avons à disposition dans l'ouvrage des exemples de contrats de façonnage expliqués par Jean Boissière dans l'analyse du flottage du bois. [...]
[...] La réservation d'aires de stockage sur les berges à flotter correspond aux secteurs de mise à l'eau et de retrait. Voilà donc de nombreux exemples d'aménagements indispensables à la circulation du bois. La circulation des produits implique donc une véritable création d'un micro-paysage comme le définit Denis Woronoff dans son introduction. Si le mode de transport et l'aménagement ont été abordés, nous allons nous intéresser au circuit emprunté par les marchandises. Dans l'analyse du flottage de bois, Jean Boissière explique qu'à l'époque de Louis XIV, les grands axes ligériens et rhodaniens sont les voies dominantes par lesquelles circulent les grands bois. [...]
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