Louis Wirth est né en Rhénanie en 1897, dans une famille juive de marchands de bestiaux et petits exploitants agricoles qui attachaient de l'importance à l'instruction de ses enfants. Afin de faire des études secondaires, il émigra aux Etats-Unis où une partie de sa famille s'était établi, alors qu'il avait 14 ans.
Bien qu'ayant baigné dans un judaïsme orthodoxe par son père et l'éducation religieuse qu'il reçut dans son petit village, il rejeta la religion de ses parents et toute forme de théologie et fut influencé par les tendances libérales et agnostiques de son professeur d'histoire au lycée, qu'il partagera par la suite avec son épouse qui elle était d'origine protestante.
Il arriva à Chicago au début de la Première Guerre Mondiale, où il suivit les enseignements de Robert Park, Ernest Burgess et Thomas qui portaient un intérêt à la sociologie allemande à un moment où le courant de pensée de l'Ecole de Francfort influençait les milieux sociologiques du monde entier. Avec ses derniers, ainsi que Roderick McKenzie, Louis Wirth fonda l'Ecole de Chicago qui s'attachait à faire des recherches empiriques sur la vie urbaine. Ensemble ils jetèrent alors les bases d'une série de travaux représentatifs d'un courant original de la recherche en sociologie urbaine : l'écologie, associée à une « orientation culturaliste » et anthropologique.
En 1925, Louis Wirth acheva sa thèse, Le ghetto, qui fut publié en 1928 au sein d'un recueil d'articles auxquels avaient participé ses collaborateurs sous le titre The City. Ce projet de recherche se donnait la tâche de vérifier sur le terrain par une série d'enquêtes leurs « propositions » et hypothèses fondamentales.
[...] A partir de la Première Croisade, la population prit brusquement conscience de la présence d'étrangers parmi elle ; les relations entre juifs et chrétiens en pâtirent au point que les juifs s'adressèrent aux empereurs et papes pour demander leur protection. Cette protection leur fut accordée car les juifs constituaient une source de revenus importante. A partir de ce moment, la distance qui avait été mise entre les juifs et les chrétiens transforma leurs relations qui devinrent mécaniques (liées au commerce généralement) et donc secondaires. Au XVème siècle, le ghetto devint le lieu de résidence légal des Juifs. [...]
[...] La première retrace l'origine du ghetto en Europe, le type et l'esprit juifs, la seconde est consacrée spécifiquement à la communauté juive de Chicago, à la formation, à la disparition du ghetto, puis à un retour au ghetto car le ghetto n'est pas seulement un fait physique mais un état d'esprit. IV. Analyse du contenu de l'ouvrage Origine du ghetto : il semblerait que ce soit un quartier de Venise où était établi la première communauté juive. L'origine étymologique de concept ghetto est obscure et est sujette à des débats. L. Wirth retrace l'histoire du phénomène et développe quelques exemples comme ceux de Venise, de Russie. Il présente l'intérêt de son objet d'étude et les implications de l'étude de ce concept aux plans historique, sociologique et administratif. [...]
[...] Wirth, Le ghetto I. Présentation de l'auteur et de l'ouvrage Louis Wirth est né en Rhénanie en 1897, dans une famille juive de marchands de bestiaux et petits exploitants agricoles qui attachaient de l'importance à l'instruction de ses enfants. Afin de faire des études secondaires, il émigra aux Etats-Unis où une partie de sa famille s'était établi, alors qu'il avait 14 ans. Bien qu'ayant baigné dans un judaïsme orthodoxe par son père et l'éducation religieuse qu'il reçut dans son petit village, il rejeta la religion de ses parents et toute forme de théologie et fut influencé par les tendances libérales et agnostiques de son professeur d'histoire au lycée, qu'il partagera par la suite avec son épouse qui elle était d'origine protestante. [...]
[...] L'étude du type physique juif présente, selon L. Wirth, l'intérêt de montrer comment les caractéristiques physiques distinctives peuvent constituer un critère qui permet de déterminer les conditions de conscience d'un groupe et celles des préjugés raciaux La relative absence de traits physiques distinctifs chez les Juifs, exceptées des marques extérieures et superficielles, telles les papillotes, a amené les autorités locales extérieures au ghetto à promulguer un décret pour obliger les Juifs à porter un insigne grâce auquel on pourrait facilement le distinguer des non-Juifs. [...]
[...] L. Wirth y étudie les conséquences sur la vie communautaire juive de plusieurs siècles de ségrégation. Cette approche sur la communauté juive du West Side de Chicago est, au départ, axée sur une aire géographique, mais débouche plus largement sur l'histoire naturelle d'une institution et la psychologie d'un peuple c'est pourquoi il décrit le type juif et l'esprit juif en opposition à l'anthropologie physique et à l'idéologie WASP. Dans cette recherche comparée sur une institution, une communauté culturelle en l'occurrence, L. [...]
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