En 1907, l'Allemagne comptait 6 400 000 agriculteurs indépendants non salariés et 3 500 000 ouvriers agricoles et employés.
Ce document est un extrait du livre de Victor Cambon, intitulé « L'Allemagne au travail », paru en 1909. On ne sait que très peu de choses sur l'auteur, si ce n'est qu'il était ingénieur des arts et manufactures et qu'il a également écrit « Les derniers progrès de l'Allemagne ».
Le destinataire de ce texte est l'ensemble de la population.
Depuis le 18 janvier 1871, le Reich est proclamé. En 1909, c'est Guillaume II qui est à sa tête. A cette même date, l'Allemagne sort d'une période de conflits avec la France, l'Autriche pour entrer dans une période marquée par la révolution industrielle qui est apparue au début du XIXe siècle. Dans le même temps, il y a un important dynamisme démographique : entre 1870 et 1913, la population augmente de près de 75%. En effet, elle passe de 40,5 à 67,5 millions d'habitants. L'Allemagne est dans sa transition démographique.
Dans cet extrait, l'auteur raconte sa visite dans un domaine seigneurial en Prusse. Dans un premier temps, il situe les personnages et le domaine, puis il détaille tout ce qui constitue le domaine et comment la terre est cultivée et le bétail est élevé.
Nous pouvons nous demander en quoi l'agriculture est-elle un modèle en matière de modernisation en Allemagne ? Et dans quelle mesure la modernisation de l'agriculture a-t-elle un impact sur la société et l'économie du pays ?
Dans un premier temps, nous étudierons les transformations que l'agriculture a connues en matière de production ; puis, nous verrons qu'elles ont pour effet d'augmenter la production ; enfin, nous examinerons les impacts de la modernisation de l'agriculture sur les conditions de vie de la population.
[...] On voit qu'ils n'hésitent pas à élever des races étrangères pour cela. On remarque également que ces fermes ont choisi de remplacer le mouton par le porc comme le montre, lignes 13-14 : Autrefois ce bétail était le mouton ; aujourd'hui le mouton a fait en grande partie place au port car le porc fournit plus de viande et aussi parce que l'Angleterre fournissait déjà à l'époque beaucoup de mouton sur le marché. On voit ainsi que la question de rentabilité est omniprésente et que les éleveurs ne produisent plus seulement pour leur autosubsistance mais pour vendre. [...]
[...] Dans un premier temps, nous allons voir que la modernisation de l'agriculture a rendu le travail moins pénible, qu'elle a permis une hausse des revenus et enfin une modification alimentaire. En effet, les tâches agricoles qui étaient les plus dures ont été mécanisées. On voit bien dans ce texte que l'agriculteur n'a plus à porter de lourds sacs d'aliments : le tout est mis en sacs, descendu par des ascenseurs (ligne 28). De plus, les tâches les plus pénibles qui sont supprimées sont souvent les moins intéressantes, les plus monotones. [...]
[...] La condition de l'agriculteur s'améliore donc avec la modernisation de l'agriculture. Son travail est moins pénible et plus intéressant et ses journées de travail sont moins conséquentes que s'il devait semer, moissonner à la main par exemple. La mécanisation a rendu le travail moins pénible ; nous allons voir que la modernisation de la production a également permis une hausse des revenus. Nous avons vu que les transformations en matière de production agricole ont permit une hausse importante de la production par les gains de productivité réalisés. [...]
[...] On a à faire à de très grandes exploitations comme le prouve la ligne 11 : L'une des fermes cultive 300 ha ; l'autre 350 C'est un héritage des anciens systèmes féodaux. Ces grands domaines étaient caractéristiques de l'Est de l'Elbe. En Prusse, où se trouvent les deux fermes du texte : dans la province prussienne de Saxe (ligne exploitations sont supérieures à 100 hectares. On peut noter que M. Vrède est le tenancier de ce domaine comme le montre : dont le tenancier, M. [...]
[...] Ainsi, la condition paysanne s'est améliorée au fur et à mesure de la modernisation de l'agriculture ; nous allons voir que c'est aussi l'ensemble de la population qui bénéficie d'améliorations. En effet, cette hausse de la production a permit d'offrir plus de viandes, de lait, de sucre sur le marché national. Ces produits étaient auparavant peu consommés par la population qui n'avait pas les moyens de se les acheter en raison de leur prix trop élevé dû à la petite quantité disponible. [...]
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