Des victimes oubliées du nazisme Les Noirs et l'Allemagne dans la première moitié du XXème siècle, Catherine Coquery-Vidrovitch, 2007, massacre des Herero, lois de Nuremberg, race aryenne
"Des victimes oubliées du nazisme. Les Noirs et l'Allemagne dans la première moitié du XXe siècle" est l'oeuvre de Catherine Coquery-Vidrovitch, historienne française, spécialiste de l'Afrique et professeur émérite de l'université Paris Diderot. Publié le 15 février 2007, ce document aborde la question du sort de la minorité noire et métisse dans l'Allemagne hitlérienne. Du massacre des Herero au XXe siècle jusqu'aux lois racistes, la stérilisation, les massacres de prisonniers et les déportations, l'auteure remonte aux sources des persécutions dont furent victimes les Noirs sous le régime nazi.
[...] Les commandants allemands ne furent pas plus tendres au début, mais se « calmeront » au fur et à mesure, les privilégiant même : « Il est probable que joua dans ce cas le rôle de la propagande, traduisant le désir de se démarquer de la politique de ségrégation américaine, voire de jouer la division entre les communautés ». Concernant les camps d'extermination, on y trouvait peu de déportés noirs ; la plupart étaient déportés dans les camps de travail. De plus, ils n'étaient pas vraiment déportés à cause de leur couleur de peau (déportés politiques surtout par exemple). Leur traitement ne fut d'ailleurs pas plus virulent que celui des autres. Finalement, le nombre de déportés et les raisons sont assez difficiles à définir. IV. [...]
[...] Le cinéma, quant à lui, est le seul art à ne pas être banni puisqu'indispensable à la propagande de Goebbels ; les Noirs y sont utilisés pour rependre les clichés coloniaux. Parallèlement, le cinéma sera leur seul havre de paix : les réalisateurs ont obligatoirement besoin d'eux et étant peu nombreux, ils recevront un salaire conséquent ; « le milieu du cinéma n'était guère nazi ». Il ne faut néanmoins pas oublier le sort qui leur fut réservé. Nombre de massacres de soldats et de prisonniers furent perpétrés, aujourd'hui oubliés (le devoir de mémoire étant presque inexistant), la plupart non répertoriés. [...]
[...] Les Noirs et l'Allemagne dans la première moitié du XXème siècle – Catherine Coquery-Vidrovitch (2007) « Des victimes oubliées du nazisme. Les Noirs et l'Allemagne dans la première moitié du XXe siècle » est l'œuvre de Catherine Coquery- Vidrovitch, historienne française, spécialiste de l'Afrique et professeur émérite de l'université Paris Diderot. Publié le 15 février 2007, ce document aborde la question du sort de la minorité noire et métisse dans l'Allemagne hitlérienne. Du massacre des Herero au XXe siècle jusqu'aux lois racistes, la stérilisation, les massacres de prisonniers et les déportations, l'auteure remonte aux sources des persécutions dont furent victimes les Noirs sous le régime nazi. [...]
[...] Dans le même temps, les enfants noirs allemands furent entrainés par la propagande nazie au même titre que leurs camarades. Ce n'est qu'à l'adolescence, ou au moment de leur stérilisation qu'ils réalisèrent l'horreur que les nazis leur faisaient subir. Ils apprirent alors à détester leur couleur : « c'est sa couleur qui était faute de tout, c'est donc à sa propre couleur qu'il s'en prit et il se mit à la haïr ». Petit à petit, les Allemands noirs furent privés de nombreux métiers ; même s'engager dans l'armée pour servir leur pays et s'en sortir face au régime leur fut interdit. [...]
[...] Les Noirs et l'Allemagne dans la première moitié du XXe siècle » apportent ainsi un nouvel angle de réflexion sur cette période tant étudiée et si cruelle. La situation des Noirs durant le nazisme nous permet de comprendre celle qu'ils traversent actuellement. Le fait que le devoir de mémoire n'a pas été respecté, que cet épisode de la Seconde Guerre mondiale fut oublié montre à quel point le racisme antinoir est aujourd'hui banalisé, aussi bien en Allemagne, en France qu'aux États-Unis. [...]
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