Le Triomphe de la République 1871-1914, Arnaud-Dominique Houte 2014, fiche de lecture, Napoléon III, Second Empire, Léon Gambetta, semaine sanglante, Adolphe Thiers, Mac Mahon, Commune de Paris, Assemblée constituante, duc de Broglie, Victor Hugo
Georges Sand dit : "La République idéale est loin, loin dans l'avenir" qui tire des leçons d'une double défaite militaire et politique qui semble enterrer les promesses nées du 4 septembre 1870 et du brutal effondrement du Second Empire. Le régime de Napoléon III, conforté par le succès d'un plébiscite, se disloque en quelques heures le lendemain (du fait de la déroute de Sedan). La République est proclamée et le gouvernement provisoire est constitué : il s'agit d'un triomphe aussi brusque qu'éphémère. En effet, quelques mois plus tard les élections donnent une large majorité aux forces monarchiques. De plus, l'expérience de la Commune qui tente de résister s'achève par un bain de sang qui marque profondément les esprits.
[...] Les majorités impossibles (1871-1876) A. Tableau des forces politiques en 1871 Thiers, « chef du pouvoir exécutif » : Selon la formule officielle, c'est Thiers qui est à la tête du pays. Né en 1797, il est plusieurs fois chef du gouvernement sous Louis-Philippe, il devient ensuite l'un des principaux dirigeants du « Parti de l'Ordre » sous la IIe République, puis chef de l'opposition libérale sous le Second Empire. Jules Simon écrit « Tout le monde, amis et ennemis, savait qu'il était notre seul homme d'État ». [...]
[...] En multipliant les voyages, plus de 50 en 3ans, il offre une incarnation populaire au nouveau régime (et reprends la tradition des souverains). D. « Mieux vaut aller là où on n'allait pas que ne pas arriver » Buffet L'union des droites condamnée ? Malgré l'échec de la restauration, il ne faut pas sous-estimer les droites : au cours de l'hiver, les légitimistes réunissent près de pétitionnaires. Paradoxalement, les plus déterminés des partisans de Henri V vont jusqu'à allier leurs voix à celles des républicains, dans le but de faire tomber le Duc de Broglie (réussite le 16 mai 1874). [...]
[...] Ces deux hommes incarnent deux conceptions opposées de la République. Plus de 1 million d'affiches sont imprimées pendant leurs campagnes. C'est Barodet qui l'emporte assez nettement est qui fragilise la stratégie conservatrice de Thiers. En parallèle, le chef du gouvernant est attaqué par la droite qui lui reproche de livrer le pouvoir aux mains républicaines extrémistes « cette majorité de hasards » selon le duc de Broglie. Mis en minorité le 24 mai 1873, Thiers reste fidèle à sa conception parlementaire du pouvoir et remet sa démission. [...]
[...] La victoire des Républicains (1876-1878) A. Comment les républicains ont gagné les cœurs La stratégie de la modération L'accent mis sur le patriotisme Dénoncer le pouvoir de l'Église L'impressionnisme, une peinture de démocrates L'importance des « couches nouvelles » (Gambetta) Convaincre « la masse du pays » B. « Se soumettre ou se démettre » Gambetta Gambetta, écarté de la présidence du Conseil L'arrivée de Jules Simon La campagne de l'Ordre moral Un cabinet hésitant et divisé La République française Les funérailles Thiers, l'occasion d'une démonstration de force pacifique Les résultats C. [...]
[...] Philippe Levillain parle de « métissages politiques ». Les républicains, tenus à l'écart ? Oui pour les républicains les plus radicaux réunis autour des vétérans de 1848, Louis Blanc et Victor Hugo : c'est le cas par exemple de Georges Clemenceau ou de Camille Pelletant. On parle, entre les monarchistes et les républicains d'une « barrière plus infranchissable que l'Himalaya ». Par exemple, les premières mesures de Thiers consistent à annuler plusieurs des décrets de Gambetta : les 4/5e des préfets qu'il avait nommés ont été évincés. [...]
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