"La société industrielle en France, 1814-1914", Jean-Pierre Daviet

Résumé du document

L'ouvrage de Jean-Pierre Daviet intitulé "La société industrielle en France 1814-1914" s'apparente à un essai plutôt qu'à une histoire économique concernant la période du XIXe siècle. Il décrit le modèle de croissance élaboré par la France- qui n'a pas été la première nation à connaître une industrialisation massive. Il fonde une partie de son développement sur cette croissance économique qui est à l'origine de créations ou de modifications des identités sociales, par exemple les ouvriers, les patrons, mais aussi les consommateurs... L'auteur divulgue un ensemble de réflexions reflétant l'approche de l'homme sur cette société industrielle du XIXe siècle. Il s'interroge sur la perception ainsi que la vision du monde de l'homme. Daviet met en avant le phénomène de croissance -dont découle de nouvelles notions telles que la maîtrise de l'espace, du temps, de l'argent- et qui exalte le travail.

Extraits

[...] Preuve de soutiens mutuels, les habitants s'échangent des services, s'entraident pour les gros travaux, se portent assistance lors d'incendie par exemple. Cette solidarité se définit par la notion de micro sociabilité immédiate. Ces espaces de vie propre à un ensemble d'habitants sont appelés départements. L'interrogation que soulève l'auteur relève à quel point les populations se sentent attachés à leurs traditions, leurs superstitions. Les solidarités professionnelles se sont souvent greffées sur des solidarités locales, redoublées par le choix d'un conjoint. Certains historiens parleront des régions comme des personnalités cela reflète bien un le symbole fort d'une union comme en témoigne l'expression Plaine Picardie qui désigne une région qui a conquis sa personnalité géographique. [...]

[...] La situation de la France entre 1890 et 1900 est assez paradoxale. Malgré l'essor économique et industriel que vit le pays, les conflits se multiplient et pas seulement entre patrons et ouvriers. Ces derniers ont souvent eu à souffrir d'abus de pouvoir émanant de leurs supérieurs. Ils demandent le droit de suffrage pour les élections politiques et prud'homales. Les principes de 1789 ont fait naître un nouvel ordre civique, qui crée entre les individus une société de droits et de devoirs. [...]

[...] Et malgré son importance, l'argent n'est pas tout. Il faut bien l'utiliser, bien l'employer, le conserver puis savoir s'en dessaisir pour le transmettre ou le faire circuler. L'argent provient d'horizons différents. Ainsi les conservateurs nuancent la provenance de l'argent en émettant le souhait que les revenus perçus des bourgeois proviennent du fruit de leur capacité au travail et de leur esprit d'économies. Mais les conservateurs doutent de l'honnêteté des bourgeois qu'ils jugent sans cœur et sans vertu, dont l'image apparaît comme un personnage négatif qui s'est perverti pour s'élever dans la hiérarchie sociale. [...]

[...] Son évolution est parallèle à celle de l'ingénierie. L'activité de l'ingénieur peut se résumer en trois points : inventer, c'est à dire mettre en œuvre des innovations sans bouleversements profonds ; savoir, qui se définit par le compromis entre la science nouvelle et les savoirs empiriques des ouvriers et diriger qui a pour but de construire et de fabriquer. 6-Le marché et l'État L'année 1914 fait l'objet de nombreuses polémiques notamment en matière d'impôt sur le revenu. Il est très fréquent d'entendre l'État être traité de spoliateur et inquisiteur Le marché qui est régulé par les biens, les emplois, les actifs financiers permet les transactions moyennant une somme d'argent. [...]

[...] L'auteur divulgue un ensemble de réflexions reflétant l'approche de l'homme sur cette société industrielle du XIXe siècle. Il s'interroge sur la perception ainsi que la vision du monde de l'homme. Daviet met en avant le phénomène de croissance -dont découle de nouvelles notions telles que la maîtrise de l'espace, du temps, de l'argent- et qui exalte le travail. L'auteur identifie deux grands temps lors de son exposé : il interroge les historiens d'aujourd'hui et leur pose des problèmes puis fait référence aux contemporains du XIXe siècle pour connaître leurs ressentis et pour mesurer leur conscience économique. [...]