Je voudrais partir du statut du livre – à mon avis assez déterminant. Ce livre est une synthèse. Donc ses enjeux se situent beaucoup plus autour du sens véhiculé que sur l'établissement des faits. Et par là même, le ton est d'autant plus susceptible d'avoir une forte charge idéologique. Pour comprendre la spécificité et donc l'intérêt du livre, il faut voir qu'il se situe à la croisée de deux environnements particulièrement problématiques.
1 - c'est le produit d'un historien communiste des années soixante/soixante dix.
2 –cela traite d'un monument d'histoire nationale.
Il s'inscrit dans une tradition de gauche Jaurès, Mathiez, Lefebvre. C'est un livre qui reflète dans une certaine mesure la position dominante dans le champ universitaire du marxisme à l'époque. Soboul a la chaire de la Révolution française à la Sorbonne. En même temps, cela remet en perspective l'idée selon laquelle le marxisme français des années 70 ne s'occupe que d'économie.
[...] Finalement, à titre historiographique, - et ce sera ma conclusion la Révolution française de Soboul un document très particulier, suffisamment typique d'une époque et d'une pensée, pour qu'on s'y intéresse. Bibliographie - Soboul, Précis d'histoire de la Révolution française, Paris, Editions Sociales - Cobban - The Social Interpretation of the French Revolution, CUP - Geoffrey Ellis, 'Marxist Interpretation' of the French Revolution” The English Historical Review, Vol No (Apr., 1978), pp. 353- 376 - F. Furet, Penser la Révolution française, Gallimard, Paris, 1978. [...]
[...] Précis d'histoire de la Révolution française. Paris, Editions Sociales I Enjeux historiographiques du livre A localisation dans l'espace académique Je voudrais partir du statut du livre à mon avis assez déterminant. Ce livre est une synthèse. Donc ses enjeux se situent beaucoup plus autour du sens véhiculé que sur l'établissement des faits. Et par là même, le ton est d'autant plus susceptible d'avoir une forte charge idéologique. Pour comprendre la spécificité et donc l'intérêt du livre, il faut voir qu'il se situe à la croisée de deux environnements particulièrement problématiques - c'est le produit d'un historien communiste des années soixante/soixante dix –cela traite d'un monument d'histoire nationale. [...]
[...] Soboul a la chair de la Révolution française à la Sorbonne. En même temps, cela remet en perspective l'idée selon laquelle le marxisme français des années 70 ne s'occupe que d'économie. B thèse Quelle est la thèse de Soboul ? Pour la comprendre, je crois qu'il faut distinguer deux choses. Si l'on prend la Révolution française pour en faire le bilan, c'est le moment où la nouvelle classe économiquement dominante la bourgeoisie - prend le pouvoir politique, en en dépossédant ainsi l'ancienne classe dominante l'aristocratie. [...]
[...] Alors on peut essayer de voir à peu près, mais rien de précis. Claude Mazauric, dans sa préface, affirme que les faits ont été reconstitués à partir des meilleures sources malheureusement impossible de savoir lesquelles. Points positifs : histoire sociale d'en bas, dans la lignée de Lefebvre, qui enrichit et complexifie la question de la révolution française. On peut sans doute le considérer à ce titre comme l'un des précurseurs de la sociologie historique. Qui se développe à partir des années 80. [...]
[...] La lutte des classes explique-t-elle la Révolution française ? y il une opposition de l'aristocratie et de la bourgeoisie, qui serait moteur essentiel d'une Révolution nécessaire et prise en bloc ? Le premier apport dans ce sens est peut-être celui de Cobban - The Social Interpretation of the French Revolution. C'est fortement lié au problème de l'essentialisation des catégories sociologiques : qu'est-ce que cela signifie de parler bourgeoisie et d' aristocratie voire de masses comme des acteurs unifiés ? Cela est-il vérifié historiquement ? [...]
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