Les Révolutions russes, Nicolas Werth, résumé, révolution d'octobre, révolution de février, bolchévisme, mouvement ouvrier, autocratie, tsarisme, dynastie des Romanov, paix de Tseretelli, putsch de Kornilov, Lénine
La guerre réactive la fracture sociale, notamment par la débâcle de 1915 où les soldats sont plus considérés serfs que citoyens. L'arrière subit dès la fin de 1914 les effets des déséquilibres structuraux de l'économie russe. La guerre met à nu les failles d'une modernisation économique inachevée. La reconversion de 80% des usines vers l'effort de guerre casse brutalement le marché intérieur. Les grèves s'inscrivent dans un mouvement de radicalisation politique du monde ouvrier : les ouvriers qualifiés soumettent des critiques à l'égard du pouvoir, dans un contexte de hausse du taux d'alphabétisation.
[...] Les Premiers ministres sont des progressistes privilégiés. C'est un gouvernement divisé sur la question des rapports avec le Soviet. Les soviets et les comités qui gravitent autour d'eux forment un second pouvoir. Les ouvriers reconnaissent le rôle des soviets, mais s'identifient à d'autres institutions qu'ils ont créées eux-mêmes. Il existe aussi des comités de quartier, des milices d'ouvriers appelées à se former par le Soviet, des comités de soldats. Une parole libérée Les classes laborieuses libèrent leur parole et transmettent leurs revendications au Soviet par l'intermédiaire de leurs organisations. [...]
[...] Le 21, les ouvriers manifestent. Les socialistes s'installent dans le gouvernement nouvellement formé. Le gouvernement de coalition et la montée des tensions Le double échec du plan de paix de Tseretelli et de l'offensive russe du 18 juin 1917 Le nouveau gouvernement veut avant tout régler le problème de la guerre avec le plan de paix de Tseretelli, mais celui-ci est refusé par les alliés. Le succès doit se produire sur le front de la guerre. Le ministre de la guerre entreprend une mémorable tournée aux armées. [...]
[...] Élites, État : une révolution silencieuse en marche ? Lors de la guerre, les élites se mobilisent pour aider les autorités à faire face à une situation inédite. Au début, les autorités tentent de les cantonner à la gestion des blessés et des malades, mais forts de cette réussite, elles élargissent leur sphère d'activité (ravitaillement . Cela s'accompagne d'une critique de plus en plus radicale du régime. Impasse politique de l'autocratie, hésitations et divisions des oppositions Nicolas II s'attache à l'utopie monarcho-populiste du petit-père-tsar-commandant de l'armée de son bon peuple paysan . [...]
[...] Les journées de juillet et la tentation de l'ordre Les journées de juillet Comme lors de la crise d'avril , le problème de la guerre est le catalyseur des journées révolutionnaires des 3 et 4 juillet. Le 2 juillet, à l'annonce de la contre-offensive allemande, des meetings s'organisent. Le lendemain, des colonnes de manifestants ouvriers, soldats et marins envahissent le centre-ville. La Pravada du 4 juillet marque le désordre dans la direction bolchévique. Les marins de Kronstadt se rendent au QG des bolcheviks de Petrograd. [...]
[...] La violence n'est pas orchestrée, mais résulte de la répression du 26. Contrôler et canaliser une révolution en marche Les dirigeants révolutionnaires sont en exil : ce sont ceux de second rang qui prennent les décisions et calquent le modèle de la révolution de 1905. Un Comité socialiste se met en place dès le 27 et se dit prêt à assumer les responsabilités du pouvoir, mais doit pour cela négocier avec le Soviet. Le compromis du 2 mars et l'émergence d'un double-pouvoir Dans la nuit du 1er au 2 mars, les dirigeants des Soviets et du Comité se réunissent. [...]
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