Louis 18 revient dans les fourgons de l'étranger, il est impopulaire : son retour ne provoque pas d‘euphorie. Les Bourbons avaient presque été oubliés depuis 1793, Louis 18 revient avec une Charte car une monarchie absolue aurait été trop difficile à rétablir. L'élite, les généraux d'Empire, les hauts dignitaires ne font pas un mauvais accueil : ils aspirent au calme, la fin des guerres pour jouir de leurs richesses.
Lors des 100 jours, du golfe Juan aux Tuileries, le retour de Napoléon suscite la ferveur du peuple bien plus que celle des élites qui jouent leur place en prenant parti. L'exemple du maréchal Ney qui sera exécuté sous Louis 18 après les 100 jours le montre bien.
[...] Charles X devait soit choisir un président du conseil issu des 221 soit tenter un coup de force. Il prit donc 4 ordonnances en vertu de l'article 14. Chapitre 2 : La révolution Le 26 Juillet le texte des ordonnances paraît dans le Moniteur ; la liberté de presse est supprimée, la Chambre est dissoute, la loi électorale est modifiée et les élections sont repoussées. Dans le jardin du Palais- Royal, lieu de discussion politique, le ton monte, les premiers mouvements apparaissent. Les escarmouches se succèdent avec les gendarmes, on lance des pierres, des tuiles. [...]
[...] La conspiration du Bazar en 1820. Les conspirations uniquement militaires étaient également nombreuses montrant bien le refus du régime. Les officiers en demi-solde fournissaient le gros des conspirateurs et gagnaient facilement les soldats dirigés par des officiers sans gloire, recrutés dans l'ancienne monarchie et ayant pour seul justification leur opinion monarchiste. La Charbonnerie, société secrète d'inspiration républicaine se répandit dans l'armée, plusieurs soulèvements militaires furent tentés. Le complot des quatre sergents de la Rochelle en 1822 resta longtemps dans les mémoires. [...]
[...] En Novembre 1831 les canuts (les ouvriers de la soie) se soulèvent à Lyon. Ils proclament Vivre libre en travaillant ou mourir en combattant En juin 1832 Paris se couvre de barricades pour l'enterrement du général Lamarque, ténor de l'opposition. En avril 1834 les canuts se soulèvent de nouveau. La révolution de Février 1848 répéta la révolution de Juillet 1830, l'acte d'abdication de Louis-Philippe fut lu sur la place de la Bastille au pied de la colonne élevée à la mémoire des journées de Juillet 1830. [...]
[...] A nouveau dans les années 1828-1829 des émeutes sont signalées dans presque tous les départements. Tout au long de la Restauration on peut entendre des cris séditieux encouragés par le souvenir de l'Empereur, celui de la Révolution ou bien la haine des nobles et des prêtres. Attentats, conspirations, complots se multiplient sous la Restauration avec le plus souvent des libéraux, des républicains et des bonapartistes. Les bonapartistes font une propagande active en distribuant des objets et des tracts à l'effigie de l'Empereur. [...]
[...] La bourgeoisie essayait de faire passer la révolution de 1830 comme une bataille pour l'application de la Charte. En réalité ce cri rappelait que le roi était parjure sans que cela soit illégal. Si les cris de Vive la Charte ou Vive le duc d'Orléans étaient présents, ils étaient loin d'être unanimes. Le fait que les historiens orléanistes mentionnent ceux-là et non ceux en faveur de la république ou de Napoléon montre bien leur parti-pris. Après 1830 les bourgeois cherchèrent à se montrer comme impliqués dans les 3 jours de révolution pour obtenir des charges et des honneurs. [...]
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