Chacun de son coté, François Furet et Albert Soboul poursuivent et adaptent respectivement les analyses libérales et marxiennes de la Révolution Française. Aussi la fiche de lecture cherchera à la fois à analyser les différences entre François Furet et Albert Soboul et à éclairer celles-ci à la lumière des querelles de l'historiographie de la Révolution Française
[...] Ce faisant, il se met à la merci de son opposition, c'est à dire de la fraction de la bourgeoisie qui entend remettre radicalement en cause les concessions faites au mouvement populaire depuis 1792. Le gouvernement révolutionnaire est finalement renversé le 27 juillet 1794, victime de la contradiction qui, dès sa formation, a pesé sur son destin. Au cours des années qui suivent, la bourgeoisie travaillera à consolider ses intérêts en combattant à la fois le mouvement populaire et la contre- révolution. [...]
[...] Chacun de son coté, François Furet et Albert Soboul poursuivent et adaptent respectivement les analyses libérales et marxiennes de la RF. Aussi la fiche de lecture cherchera à la fois à analyser les différences entre François Furet et Albert Soboul et à éclairer celles-ci à la lumière des querelles de l'historiographie de la RF. Biographies croisées de Albert Soboul et François Furet 1914-1956 : une jeunesse communiste Albert Soboul est né en 1914 à Nîmes dans un milieu populaire. Interne au lycée de Nîmes puis à Louis-le-Grand, il est reçu à l'agrégation d'histoire en 1938. [...]
[...] A partir de cette situation, riche et complexe, l'avenir peut prendre plusieurs formes. La voie dans laquelle s'engage le royaume de France en 1789 n'est pas tracée d'avance. Dans la période qui suit la convocation des Etats généraux, coexistent l'ancienne et la nouvelle conception de la société. Cependant, la longue crise politique et financière des années 1780 a retiré à Louis XVI une partie de son autorité. La vacance du pouvoir apparaît en pleine clarté au printemps 1789, pendant le conflit qui l'oppose aux Etats généraux, devenus bientôt Assemblée nationale. [...]
[...] Il repousse l'idée d'une Révolution aristocratique à la base, mais il s'y référera rapidement, mettant en avant les contradictions de “classes” (paysannes, nobiliaire, bourgeoise). La Révolution Française vue par Soboul jusqu'au 9 Thermidor A la fin du XVIIIème siècle, le système politique et social traditionnel du royaume de France n'est plus adapté aux réalités. La société est fondée sur le privilège de la naissance ; la noblesse en est l'ordre essentiel. Elle voit cependant sa position idéologique sapée par les progrès de la philosophie des Lumières. Plus encore, son rôle économique diminue alors qu'elle conserve la direction de la société et de l'état. [...]
[...] De ce que la Petrograd du coup d'état bolchevique d'octobre 1917 avait prétendu réaliser enfin le contenu ouvrier et paysan de la Révolution bourgeoise de 1789, on ne pouvait rien inférer sur la nature des événements français ; on pouvait, tout au plus, par cette référence historique des putschistes aux aînés de 1793, éclairer l'idéologie bolchevique. Conclusion Ainsi, au terme de cette analyse, on comprend bien le fossé infranchissable qui sépare François Furet d'Albert Soboul. Ce fossé s'explique avant tout par la différence essentielle entre l'explication rationnelle de l'Histoire et l'explication par la contingence des événements. [...]
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