La Révolution française, 1789-1799, Michel Vovelle, État révolutionnaire, France, décennie révolutionnaire, homme nouveau, nouvelle société
L'ancien régime et la Révolution : La notion d'Ancien Régime naît avec la Révolution - qui s'est voulue comme une rupture avec le passé - et peut se résumer avec le féodalisme, une société d'ordres et le féodalisme. En 1789, la France a une économie rurale : 85% des Français vivent à la campagne. Paysannerie avec des techniques encore rurales ; la paysannerie subit encore le système « seigneurial ». L'aristocratie nobiliaire détenait alors près de 30% du territoire, le clergé 6 à 10 %. À cela s'ajoutent de nombreux prélèvements féodal et seigneurial, en argent (le cens) ou en nature (le « champart », un pourcentage donné de la récolte). De plus, le seigneur détenait toujours un droit de justice sur les paysans. La paysannerie française n'est alors propriétaire que de 40 % du
territoire national.
[...] Substitution de la monnaie-papier à la monnaie métallique avec l'assignat. Dérapages incontrôlés. Avant 1789, la France disposait d'une monnaie forte, la livre tournoie. Mais contrairement à l'Angleterre, ne dispose pas d'une grande banque centrale. Le seul service de la dette absorbait 50% des revenus annuels. Le 2 novembre 1789, biens du clergé mis à disposition de l'État, sur proposition de Talleyrand milliards de livres). Planche à billet s'emballe en 1793. Entraine une dévaluation (ne vaut plus que 30% de sa valeur à l'été 1793). [...]
[...] Foyers de la contre-révolution apparaissent dans le midi (Montauban ou Nîmes). Lutte de classes exacerbée. Contre-révolution pas exclusivement urbaine : rassemblements de gardes nationales contre-révolutionnaires des camps de Jalès en 1790. La levée de hommes en 1793 provoque l'insurrection général de l'Ouest. Au sud, les rassemblements paysans se gonflent. Une armée catholique et royale se forme. La virée de Galerne rassemble paysages (femmes et enfants compris). Marceau les massacre, puis le reste de l'armée est anéanti à Savenay. Chouannerie dans les départements de l'Ouest. [...]
[...] Trois systèmes électoraux se sont succédés : monarchie constitutionnelle à base censitaire (jusque 1792), suffrage universel en 1793-1794 et scrutin réservé à une élite sous le Directoire. Sur 30 départements ont un taux de participation supérieur à 50%. C'est à Paris que la participation est la plus faible (héritage d'une vie politique locale active et traditions communales). Environ 10% de participation pour la Législative. Constitution de l'an III votée par 14% des électeurs. Apprentissage incomplet, sélectif, laissent de côté mes masses paysannes mais aussi urbaines et formation d'une classe politique. III. Révolution reçue, révolution refusée en France et dans le monde 1. [...]
[...] Pas question de fraternité mais de propriété (droit inviolable et sacré). et la résistance à l'oppression. Les droits de la nation renvoient à d'une part la souveraineté nationale (la loi comme expression de la volonté générale) mais aussi la séparation des pouvoirs. Reste l'expression d'un moment : la DDHC est e fruit de nombreux débats (ex. invocation de l'Être suprême). La déclaration de 1793 suit la chute de la monarchie, de même que la Constitution de 1795 (an III) est l'expression d'un retour à l'ordre. [...]
[...] Mort pas au cœur du projet révolutionnaire. Les Lumières ont dénoncé la cruauté inutile ; éviter la souffrance gratuite. La question de la peine de mort a été débattue (Robespierre qui demandait son abolition). On dépouille aussi la mort des craintes de l'au-delà (Robespierre et la croyance en l'immortalité de l'âme). Exaltation des vertus familiales et civiques, grandes liturgies funèbres ; funérailles de Mirabeau et transfert des cendres de Voltaire au Panthéon. Héroïsation et culte des martyrs de la liberté. [...]
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