Balkans, URSS, Union Européenne, Roumanie, ex-Yougoslavie, Yérasimos, communisme, OTAN, Bosnie, Serbie, Milosevic, retour
L'ouvrage publié sous la direction de Stéphane Yérasimos (professeur de géopolitique et d'urbanisme à l'Université Paris VII disparu en 2005), Le retour des Balkans, publié en 2002 aux éditions Autrement et regroupement une série d'articles de spécialistes de la région, se veut une présentation des Balkans, dans la décennie ayant suivi la disparition du bloc soviétique, dans leur diversité, avec une focalisation par pays. L'unité des Balkans sert toutefois de fil d'ariane à l'ouvrage, que ce soit d'un point de vue historique, vis à vis des problématiques socio-culturelles et identitaires de la période, du domaine des représentations mentales, et notamment vis-à-vis de l'Occident. C'est sans doute ce troisième élément qui sert de justification à l'ouvrage.
[...] Le retour des Balkans 1991 – 2001. Autrement, coll. Mémoires n° L'ouvrage publié sous la direction de Stéphane Yérasimos (professeur de géopolitique et d'urbanisme à l'Université Paris VII disparu en 2005), Le retour des Balkans, publié en 2002 aux éditions Autrement et regroupement une série d'articles de spécialistes de la région, se veut une présentation des Balkans, dans la décennie ayant suivi la disparition du bloc soviétique, dans leur diversité, avec une focalisation par pays. L'unité des Balkans sert toutefois de fil d'ariane à l'ouvrage, que ce soit d'un point de vue historique, vis à vis des problématiques socio-culturelles et identitaires de la période, du domaine des représentations mentales, et notamment vis-à-vis de l'Occident. [...]
[...] les représentations et leur importance. L'unité « perdue » des Balkans, et l'enchevêtrement des populations qui en avait résulté est merveilleusement illustrée par l'histoire séculaire de la famille des Jankovic de Medak, présentée par B. Budisavljevic dans son article Une famille serbo-croate, « tableau d'un monde à cheval sur deux empires et deux époques ». S. Yérasimos analyse ce morcellement et ces conflits comme des « retards » dans la formation d'états-nations dus, en grande partie, au « gel » communiste: « En réalité, ces « retards », qui ravivent les griefs à l'égard des dominations impériales, mettent en évidence un fait essentiel, celui de la compression dans le temps du long murissement nécessaire à la formation d'un état-nation » des Balkans par rapport au même processus en Europe occidentale, à titre d'exemple. [...]
[...] Schématiquement, il semble possible de segmenter ce lien de façon thématique: la phase communiste et ses conséquences, les sociétés balkaniques et les questions identitaires, et enfin les relations à l'Occident et en particulier l'Europe. En effet, on peut tout d'abord penser la période communiste et ces implications, élément essentiel commun à toute la région (excepté la Grèce). Comme le note S. Yérasimos, vis-à-vis des questions et des conflits ethniques, religieux, identitaires, de la région, « la période communiste n'a fait que geler, voire prolonger et exaspérer des tendances antérieures ». Ceci est parfaitement illustré dans l'article de N. Clayer, La société du Kosovo au coeur de dix années de crise. [...]
[...] Ces représentations doivent être déconstruites aussi sur un plan politique. C'est ce qu'indique N. Clayer, pour qui il faut distinguer, en Albanie, discours des élites auprès des étrangers et visions de la société. Si l'importance du lien entre Balkans et Occident en cette fin de XXème siècle a été le mieux illustrée, c'est surement lors de l'intervention de l'Europe, puis de l'ONU et enfin de l'OTAN, en raison de l'échec des deux précédents lors des guerres yougoslaves du début des années 1990. C'est ce que met en avant F. [...]
[...] Comment s'étonner alors qu'à trente kilomètres de Kistanje, la petite ville de Knin soit proclamée par les Serbes de Croatie capitale de la « République serbe de Krajina » avec tous les signes extérieurs de l'État, où l'on inaugure même une nouvelle université Nikola-Tesla? » Il ne faut toutefois pas avoir une vision trop simpliste de l'évolution récente des Balkans. Au Kosovo, N. Clayer considère que « la diversité de la société dépend aussi d'autres altérités: entre familles, entre régions, entre milieu urbain et milieu rural, entre apparatchiks et non-apparatchiks de l'époque titiste, ou encore entre générations. » L'approche ne doit pas non plus être trop pessimiste. C'est en ce sens qu'il faut prendre exhortation de S. [...]
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