Le terme d'intellectuel n'est pas choisi au hasard. Parmi les termes multiples désignant le travail de la pensée (savant, docte, penseur…), celui d'intellectuel désigne un milieu aux contours bien définis, celui de maître des écoles.
[...] A cette révolution urbaine s'ajoute une révolution culturelle et intellectuelle. (fin 8[e]-première moitié du siècle) : y a-t-il eu une renaissance carolingienne dans le domaine de la civilisation ? Le Goff tient à préciser les limites de cette renaissance. En effet, lors de la grande réforme de l'ordre bénédictin de 817 inspirée à l'empereur Louis le Pieux par saint Benoît d'Aniane, le repliement sur soi du monachisme bénédictin primitif est consacré, fermant ainsi les écoles extérieures des monastères et privant les enfants des campagnes d'un enseignement rudimentaire. [...]
[...] En outre, les statuts définissaient les œuvres pieuses et les actes de bienfaisance à accomplir ; ainsi l'assistance à certains offices religieux était de mise. Les saints patrons étaient voués comme Saint-Nicolas (saint des étudiants) ou Saints Côme et Damien (patrons des médecins). Cette tendance à la spiritualité est une spécificité des corporations universitaires du XIIIe siècle : ainsi, la morale professionnelle est au cœur de la religion et des pratiques confessionnelles. Mais les clercs ne se contentèrent pas de suivre la dévotion mais l'orientèrent comme l'impulsion envers la piété mariale parmi les intellectuels. Le livre devint l'élément de base de l'enseignement. [...]
[...] Il s'enfuit et trouva refuge auprès de l'évêque de Troyes. A Nogent-sur-Seine, il reconstruit son oratoire. Persécuté par d'autres ecclésiastiques, il parvint tout de même à fuir en Bretagne où il fut élu abbé. Nouvel échec car le décalage était trop important. Il fuit en 1132. En 1136, il enseigne à nouveau à Paris et son succès fut toujours grandissant. En 1140, les persécutions reprirent et son principal détracteur était Saint Bernard. A deux doigts de l'excommunication définitive, il fut envoyé au couvent de Saint-Marcel dans lequel il meurt en 1142. [...]
[...] De par son évolution technique, social et économique, le livre prit une nouvelle place dans le contexte du Haut Moyen Age. Les étudiants prenaient en note (relationes) les cours des professeurs qui devaient être conservés. Ce travail se nommait la pecia. Cette nouvelle relation au livre entraîne des changements : des feuilles moins épaisses, plus souples et moins jaunes étaient obtenues tandis que les formats des livres changeaient (plus petits, transportables et pratiques). L'ornementation tendait à diminuer également. En outre, les abréviations devinrent foisonnantes dans les livres pour faciliter la consultation rapide. [...]
[...] L'Italie et surtout l'Espagne furent deux zones de contact entre les deux civilisations. De multiples chasseurs chrétiens de manuscrits grecs déferlèrent à cette époque tandis que les traducteurs chrétiens s'affairèrent à étudier les œuvres. Les traducteurs furent les pionniers de cette renaissance. Au XIIe siècle, l'Occident n'entend plus le grec car la langue scientifique était le latin. Ainsi, les chrétiens d'Occident se firent aider dans leur tâche de traduction par des chrétiens espagnols (les Mozarabes), des juifs ou encore par des musulmans. [...]
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