Résumé de la première partie de l'ouvrage Critique historique de Léon Ernest Halkin. L'histoire est la discipline qui étudie le passé des hommes et présente un tableau raisonné de leurs actions de portée sociale. Elle répond au besoin universel de connaître ses origines, de comprendre son évolution, d'affirmer la parenté profonde des êtres au-delà de leur diversité et à travers leur évolution. L'histoire s'intéresse aux hommes à travers ce qu'on peut connaître de leurs activités ; elle recherche dans cette activité tout ce qui a une valeur sociale (ce qui éclaire la collectivité sur elle-même).
[...] Après la déstalinisation on a trouvé le compte-rendu d'une assemblée des délégués du Parti dans lequel Khrouchtchev qualifiait Staline et son gouvernement de despotisme de violence brutale La découverte des documents : archives et bibliothèques La documentation historique est pratiquement indéfinie. Des textes nouveaux apparaissent constamment et, surtout, la comparaison de ces documents ouvre la voie à des hypothèses et à des conclusions nouvelles. L'interprétation historique est illimitée. Il faut distinguer les textes qui sont des sources et les textes qui nous livrent les réflexions des historiens sur ces sources. Mais les seconds peuvent devenir sources quand ils sont devenus les derniers témoins de sources disparues (ex. : l'histoire romaine de Tite-Live). [...]
[...] Elle n'enseigne rigoureusement rien, car elle contient tout, et donne des exemples de tout. ( Valéry critique surtout : - les méfaits de l'histoire partisane - les prétentions excessives du scientisme historique : l'histoire ne peut prétendre à la vérité objective dans l'évocation du passé, ni à la codification d'une expérience directement utilisable par l'homme. L'histoire est inséparable de l'historien. Ce dernier est toujours en proie à une tension insoluble entre l'idéal d'objectivité critique et la subjectivité sociale de ses appartenances. [...]
[...] Le 20e siècle n'est pas le siècle de l'histoire, même si ses historiens sont plus nombreux et plus actifs. Trop souvent, les livres d'histoire semblent écrits par des spécialistes pour des spécialistes. De plus, il y a de moins en moins de place pour un art ou une philosophie de l'histoire. Le 20e siècle n'a pas apporté de formulation inédite à la méthode historique malgré les nombreux progrès qu'il a fait. La psychologie et la sociologie ont réussi à s'imposer, chacune avec ses exigences propres. [...]
[...] Il désavouera plus tard cette simplification outrancière de l'histoire de France. Ses principes et sa méthodes ont été fortement influencés par ses idées politiques ou sociales. Il a voulu substituer l'histoire du peuple à l'histoire dynastique. Michelet Il continue et s'oppose à Thierry. Il apporte au romantisme une vision nouvelle de l'histoire, plus exaltée et exaltante. Il est historien, peintre et poète. Il a subi les influences de : - Vico : l'humanité est une personne et l'histoire est la biographie de cette personne. [...]
[...] Une somme n'est pas une synthèse. L'historien ne peut obliger son lecteur à refaire son itinéraire intellectuel, mais il choisit pour lui les traits caractéristiques et il le conduit à ses conclusions de la manière la plus propre à les lui faire partager. La synthèse par laquelle l'historien couronne son œuvre n'en demeure pas moins conjecturale en certains de ses points. Le danger demeure le plis grave qui la menace est l'esprit de synthèse de son auteur. La tâche ultime de l'historien ressemble un peu à celle du mosaïste : - il assemble des fragments très nombreux, très divers, souvent très menus - il les dispose en conservant la marque de leur origine, mais ils sont si délicats que leurs teintes gardent toujours la trace de ses doigts - il connaît aussi les pierres sans couleurs, l'aveu des carences. [...]
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