La République de Weimar et le poids de la Grande Guerre - Gerd Krumeich (2004) - L'échec de la République de Weimar

Thèmes abordés

La République de Weimar et le poids de la Grande Guerre, Gerd Krumeich, République de Weimar, Traité de Versailles, NSDAP, communisme, nazisme, spartakisme, Seconde guerre mondiale, politique

Résumé du document

Les trois grandes raisons de l'échec de la République de Weimar selon l'historiographie sont d'abord le manque de renouvellement des élites, que ce soit les militaires ou les grands administrateurs. Ceux-ci sont des élites issues du régime ancien et elles ne sont pas intrinsèquement républicaines pour la plupart. Ensuite, l'échec de cette République est également dû au rejet quasiment unanime de la population envers le traité de Versailles. Ceci favorisa les partis nationalistes s'érigeant catégoriquement contre le diktat, notamment le NSDAP. Cette raison peut être couplée au mythe du coup de poignard dans le dos dont étaient accusés les gauchistes de manière assez large.

Extraits

[...] La République de Weimar et le poids de la Grande Guerre - Gerd Krumeich (2004) - L'échec de la République de Weimar Le texte sur lequel se base les questions est un article de l'historien Gerd Krumeich, extrait de la revue "Histoire, économie & société", paru chez Armand Colin en 2004. https://www.cairn.info/revue-histoire-economie-et-societe-2004-2-page-173.htm. Répondre aux questions suivantes : Quelles sont les trois grandes raisons de l'échec de la République de Weimar selon l'historiographie ? Comment l'auteur explique-t-il la naissance de la légende du coup de poignard dans le dos ? [...]

[...] Les liens Les clauses du traité de Versailles, notamment celle rendant l'Allemagne et ses alliés seuls responsable du déclenchement de la guerre, et la demande importante de remboursement qui en est son corollaire, alimente le ressentiment du peuple allemand envers les signataires de ce traité. Cela renforce le nationalisme qui s'érige contre la République de Weimar et ses élites politiques. Ces dernières sont décrites comme traitresses, notamment à l'appui du mythe du coup de poignard dans le dos développé par les élites militaires de cette époque. La République naissante laisse malgré elle se développer une violence certaine accrue par une culture de la guerre entretenue par les corps francs, devenues pour partie des défenseurs de l'ordre intérieur contre les agitations communistes notamment. [...]

[...] Une Assemblée nationale fut élue assez rapidement le 19 janvier 1919, les femmes allemandes purent voter pour la première fois durant ces élections. La Constitution de la République de Weimar équilibrait correctement les pouvoirs entre l'exécutif et le législatif selon l'auteur. La violence d'après-guerre La violence d'après-guerre provient de groupes multiples. D'un côté nous avons les communistes et notamment le mouvement spartakiste (1918-1919). De l'autre, des combattants revenant du champ de bataille. Les corps francs furent mis au service de la République pour certains d'entre eux. [...]

[...] Les causes de l'échec de la République de Weimar Les trois grandes raisons de l'échec de la République de Weimar selon l'historiographie sont d'abord le manque de renouvellement des élites, que ce soit les militaires que les grands administrateurs. Ceux-ci sont des élites issues du régime ancien et elles ne sont pas intrinsèquement républicaines pour la plupart. Ensuite, l'échec de cette République est également dû au rejet quasiment unanime de la population envers le traité de Versailles. Ceci favorisa les partis nationalistes s'érigeant catégoriquement contre le Diktat, notamment le NSDAP. [...]

[...] Mais les SA, milice au service du NSDAP, prendra le pas sur cette organisation au fur et à mesure du temps avec les violences qui lui sont propres dans un contexte politique anti-communiste et anti-républicain marqué. La bipolarisation et ses conséquences dans le champ politique La bipolarisation évoquée par l'auteur désigne le scindement entre la République de Weimar incarnée par les sociaux-démocrates et le peuple. Cela se manifeste de plusieurs manières. D'abord, pour éviter une occupation militaire de la part des Alliés, les dirigeants de Weimar s'attèlent à appliquer le Traité de Versailles. [...]