La République de Weimar est née de la Grande Guerre. Or, comme le dit l'historien américain George Mosse (1918-1999), la Grande Guerre a induit « une brutalisation des sociétés européennes ». Et donc, dès sa naissance, la République de Weimar était marquée par la violence et la répression, au nom de l'ordre tout d‘abord. Il est sans doute vrai que les corps de policiers allemands procédèrent souvent avec une brutalité exemplaire. Mais en plus de cette violence qu'on pourrait appeler de légitime, coexistait une violence illégale. L'État allemand était en effet incapable à cette époque de garder le monopole de la violence physique légitime, après quatre ans de guerre où tuer était devenu un devoir patriotique.
[...] Tous affirment leur solidarité inconditionnelle avec les martyrs du verdict rendu. Une impasse légaliste et l'impatience du parti (chapitre Mais un fait perçu comme un véritable événement Qui illustre l'idéologie nazie : la valeur des hommes et esquisse d'un droit national-socialiste (chapitre Johann Chapoutot évoque dans son huitième chapitre une partie de l'idéologie nazie de cette époque, dans ce contexte d‘assassinats politiques. Cette idéologie peut être même résumée par cette question : Un communiste polonais vaut-il cinq patriotes allemands ? [...]
[...] Ils se disent agressés par des criminels qui leur veulent du mal parce qu'ils veulent du mal à l'Allemagne Ils se définissent eux-mêmes comme les chevaliers bruns de la patrie (page 35) défendant leur pays face à la menace communiste. Dans ces discours, les SA deviennent les héros et les martyrs de la cause nationale allemande face aux communistes. Mais, Johann Chapoutot évoque aussi le combat des SA sur le front silésien (région située sur trois pays actuels : l'Allemagne, la République Tchèque et la Pologne). Après la Grande Guerre, le Traité de Versailles recrée un Etat polonais qui va alors engendrer par la suite des insurrections armées des Polonais de Silésie qui veulent rejoindre ce nouvel Etat. [...]
[...] Un fait de violence dans un contexte de tensions L'été 1932 : un été brutal (chapitre La République de Weimar est née de la Grande Guerre. Or, comme le dit l'historien américain George Mosse (1918-1999), la Grande Guerre a induit une brutalisation des sociétés européennes Et donc, dès sa naissance, la République de Weimar était marquée par la violence et la répression, au nom de l'ordre tout d‘abord. Il est sans doute vrai que les corps de policiers allemands procédèrent souvent avec une brutalité exemplaire. [...]
[...] Mais à l'échec de la première République allemande, d'autres raisons et dates sont données. La fin de ce régime a suscité un grand nombre de questions et de réponses contradictoires sur les raisons mêmes de cet échec. Les historiens invoquèrent d'abord et avant tout le traité de Versailles de 1919, appelé par les Allemands d'une façon très péjorative au nom de Diktat ou, par une formule plus droitière, de paix de la honte Les générations suivantes d'historiens, depuis la fin des années 1960, ont radicalement mis en question cette explication. [...]
[...] On reproche ouvertement aux dirigeants d'avoir poignardé dans le dos l'armée allemande, victorieuse, non défaite militairement. Ainsi, cette légende du coup de poignard dans le dos a dû s'avérer être un écrasant fardeau initial de la République de Weimar. Enfin, l'historien allemand Hagen Schulze développe l'idée que ce sont les corps francs allemands, dont les SA, qui sont responsables de l'échec de la République de Weimar. Dans son ouvrage intitulé Weimar : Deutschland 1917- 1933 cet historien dit que le mérite des corps francs était de sauvegarder l'unité allemande et sa force de République parlementaire et bourgeoise. [...]
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