Fiche de lecture : Hugh Mcleod, « La religion et l'essor du sport en Grande-Bretagne », in Revue d'histoire du XIXe siècle, 28 | 2004, 133-148.
[...] Le cricket devient dans ce contexte une sorte d'objet mystique. L'engagement de l'église fut aussi financier de part les infrastructures sportives qu'elle fournissait. Après une série d'exemples illustrant ces derniers propos et une petite digression sur les missionnaires en Afrique et en Inde, l'auteur s'attaque au paradoxe des années 1880-1900 où si les sports cléricaux vivent une expansion sans précédent à l'image de la presse sportive, ils se voient confronter à un nouveau problème qui est celui de la professionnalisation du sport. [...]
[...] L'auteur prend alors l'exemple du conseil municipal de Derby. En réponse à toutes ces réserves, les amateurs de sports ont eux-aussi un avis de plus en plus méfiants envers l'Eglise ce qui donne alors des oppositions franches entre le clergé et la classe ouvrière masculine : deux modes de vie s'affrontent : celui du « serious christian » contre celui du « sportman ». Face à cette rupture, l'auteur avance la date de 1840 comme un début de réconciliation avec l'essor du terme « muscular Christian » issus des anglicans libéraux. [...]
[...] Avant de terminer son travail sur la place du sport dans la vie en faisant remarquer que l'église reprocher que le sport était devenue une sorte de religion et en prenant l'exemple de Studd, McLeod fait une parenthèse sur le cyclisme qui selon lui, parce que sa pratique ne nécessité pas de structure particulière a permis à beaucoup de développer sa pratique le dimanche. Deux questions générales soulevées par le texte susceptibles d'alimenter une discussion Le Sport est-il devenu une sorte de religion sécularisée avec ses mythes et ses idoles ? La professionnalisation a-t-il fait perdre son âme au sport ? Le sport a-t-il été un élément fondamental dans la question des inégalités hommes-femmes ? [...]
[...] On note donc une présence fébrile de références à l'histoire de la Religion si ce n'est les œuvres de l'auteur lui-même. Pour limiter cette carence, McLeod utilise le « Report of the Church Congress » de 1874 ou bien les études locales afin de situer des personnages religieux emblématiques qui servent à donner du sens à son argumentation. Notons enfin qu'est abordée la thématique du sport féminin par les yeux d'études portées par des femmes à l'image de Laura Lauer et Kathleen McCrone. [...]
[...] La Muscular Chistianity se développe alors dans les paroisses ouvrières et les publics schools. L'auteur donne ainsi plusieurs exemples dont celui du révérend J.C. Miller ou bien encore la création du Working Men's College fondé à Londres en 1854. Pour autant, se pose plusieurs questions dont un évoqué par McLeod : la proscription de l'alcool. Avec les images de deux cléricaux Jay et Roxburgh, l'auteur démontre comment l'église tente d'associer le caractère masculin de l'église et la compatibilité de la foi avec la virilité afin de convertir les ouvriers et les jeunes hommes. [...]
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