Résumé de El Estado mexicano y los pueblos indio en el siglo XIX de Manuel Ferrer Munoz
[...] Les causes de ces révoltes sont multiples (cf supra) mais le processus de municipalisation en est une. En effet, l'instauration de municipalités dans les lieux regroupant plus de 1000 habitants a eu pour conséquence la perte d'autonomie de certaines communautés indiennes. Il est patent de constater l'absence absolue de volonté de comprendre de la part des influenceurs de l'opinion publique que la violence indienne n'était qu'une réponse désespérée à un absence de voie pacifique. Malheureusement, ces actions violentes n'ont fait que légitimer une répression implacable des forces armées et des pratiques de récompenses ignobles offertes pour chaque indien tué dont la presse et les éditorialistes se sont fait les relais. [...]
[...] Les pratiques d'abus fiscaux vis-à-vis des groupes indigènes se sont multipliées. La soumission des indigènes au service militaire, expression de l'égalitarisme juridique, a surtout été considérée par ces ethnies comme « la plus cruelle calamité qui dévore ses enfants ». Ainsi, Santa Anna en imposant que les indigènes « non mélangés » ne soient pas soumis au tirage au sort pour le service militaire, gagna la reconnaissance de nombreuses communautés. L'égalité des devoirs de conscription n'a pas été vécue par les indiens comme un progrès social. [...]
[...] Fruit de la volonté d'individus autonomes elles portaient en elle la subordination des communautés à un pouvoir central et à un ordre juridique unique. Pour Francisco Pimentel, l'existence même de la nation mexicaine n'a été parfois vue atteignable que par la « fusion » entre blancs et indiens en un métissage absolu. Le contexte des « guerras de castas » a donné lieu à des théories proches prônant le recours à la colonisation par la race blanche pour diminuer la prépondérance de la race indigène. [...]
[...] Ainsi, ce droit s'est limité à appliquer les principes d'égalité juridique et le fédéralisme. Le droit a donc été imposé aux peuples constituant les Etats Unis mexicains plus que conféré. Les singularités des diverses ethnies ont alors été soumises à une menace supérieure à celle de la Conquête : la reconnaissance d'un statut particulier pour les peuples vaincus, séparant espagnols, indiens et castes tout en respectant l'existence des ethnies en tant que peuples. Ainsi, le droit des peuples dominés n'est plus reconnu selon le principe commun de l'égalité juridique. [...]
[...] L'émancipation indienne doit-elle passer par cette expérience militaire ? V Le mécontentement indigène et la violence agraire Durant les décennies qui suivirent l'indépendance les rebellions indigènes ont proliféré, s'opposant en particuliers à des situations d'injustice liées à la propriété des terres et des eaux, aux conditions de travail ou à la préservation de leurs coutumes. Certaines de ces révoltes ont pris une ampleur telle qu'elles ont fait l'objet d'études très détaillées (cf. séminaires dirigés par Gaston Garcia Cantu 1971-1973). L'exemple marquant est la révolte des Yaquis de l'Etat de Sonora et des difficultés du gouvernement à rétablir l'ordre après un an et demi de révolte. [...]
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