La sorcellerie fait depuis longtemps partie des grands débats de notre société, est-ce que cela existe vraiment ? Les sorcières sont-elles méchantes ? Comment devenir une sorcière ? Autant de questions qui hantent l'imaginaire des Hommes depuis des siècles. À travers ce commentaire, nous sommes remonté aux origines de la sorcellerie, comment elle est apparue ? Pourquoi ? Et encore bien d'autres questions auxquelles nous essayerons de répondre le plus clairement possible.
Dans Les putains du diable, le procès en sorcellerie des femmes, Armelle Le Bras-Chopard inscrit le procès en sorcellerie dans le cadre de la construction de l'Etat centralisateur, de l'Etat moderne, qui « prend pour cible principale les femmes » ; il peut ainsi s'édifier en mâle souverain. On va voir comment un mal créé de l'imaginaire des hommes, la sorcellerie, va se retrouver au centre des débats au Moyen Age et pourquoi celle-ci est apparue au moment où la société allait au plus mal.
En effet, on peut remarquer qu'au Moyen Age 80% des condamnés au bûcher sont des femmes. Elles sont pour la plupart accusées de sorcellerie.
On peut noter que, dans son livre, l'auteur fait la distinction entre deux sortes de sorcellerie :
- la 1ère : dite « simple », magie blanche et noire, elle renvoie à une magie savante ou à une sorcellerie populaire.
- La 2ème : démoniaque, apparaît vraiment en 1486 avec Malleus maleficarum. Cet ouvrage marque l'essor d'une répression qui trouvera son apogée à la moitié du XVIe siècle et qui disparaîtra officiellement à la fin du XVIIe siècle en Europe et en Amériques.
Quelle est la source de cette condamnation des femmes ? Les religions comme le catholicisme et le protestantisme, car on y retrouve la présence de SATAN, élément central de la sorcellerie, car c'est le « coït » volontaire avec ce dernier qui est le gage de la sorcellerie. Pour cette raison, les sorcières seront considérées comme « les putains du diable » (Luther). La femme est synonyme de sexe et sexualité car elle copule avec Satan.
On verra comment on peut mettre en corrélation les temps de crises et les épidémies de sorcellerie, tout cela pour soumettre le peuple.
Au Moyen Age, il y a une forte misogynie et l'on craint aussi la dangerosité des femmes. On peut donc se poser la question sur la dimension sexuée, voire sexuelle de la répression, c'est-à-dire pourquoi les femmes ont-elles été choisi comme coupables des maux de la société ?
Elle représente une menace née de l'imaginaire masculin : « la puissance montante, réelle ou supposée, des femmes au foyer ; au village ; sur le marché du travail dans une société en pleine mutation économique; dans la sphère publique et politique ». Le problème, c'est LE POUVOIR.
La sorcellerie est un coup monté par les hommes.
Donc à travers cette œuvre, nous allons voir comment les démonologues on établit un lien entre femmes, sexualité et pouvoir. Nous allons voir cela à travers trois parties, dans un premier temps nous verrons la naissance du Diable et de la sorcière dans la société. Ensuite, dans une seconde partie, nous verrons pourquoi les femmes ont le Diable au corps, puis nous terminerons en montrant que le procès en sorcellerie fait partie d'une des étapes de la construction de l'Etat moderne.
[...] La question de la responsabilité pénale de la sorcière devient alors secondaire. Il y aura une répression identique chez les Catholiques et les Protestants, cela montre une unité sur le fond d'un imaginaire diabolique» commun à toute l'Europe. Les médecins apparaissent dans les procès, ces derniers font passer les récits de sorcières pour des illusions de malades: les sorcières passent du bûcher aux asiles d'aliénés. C'est le début de la fin : Cela signe la fin de la chasse aux sorcières : après s'en suivra une atténuation des sanctions, les procès en sorcellerie seront interdits dans toute l'Europe à la fin du XVIIe siècle. [...]
[...] On peut donc se poser la question sur la dimension sexuée, voire sexuelle de la répression, c'est-à-dire pourquoi les femmes ont-elles été choisies comme coupables des maux de la société ? Elle représente une menace née de l'imaginaire masculin : la puissance montante, réelle ou supposée, des femmes au foyer ; au village ; sur le marché du travail dans une société en pleine mutation économique; dans la sphère publique et politique Le problème, c'est LE POUVOIR. La sorcellerie est un coup monté par les hommes Donc à travers cette œuvre, nous allons voir comment les démonologues on établit un lien entre femmes, sexualité et pouvoir. [...]
[...] Pour le diable, les rapports charnels sont synonymes de pouvoir. Il ne peut pas intervenir seul, il a donc besoin des hommes, au sens large du terme. Les sorcières sont celles qui font le mieux le travail du diable. Rencontre de deux volontés : la sorcière seule, ni Satan seul ne feraient pas ce que l'un et l'autre feraient conjointement Il y a trois types de procès au Moyen Age: la magie, l'hérésie et la sorcellerie, le dénominateur commun de tous ces procès est le diable. [...]
[...] La copulation avec le diable est synonyme de souffrance pour la sorcière. Les sorcières doivent toujours faire plus de mal (sous peine de répercussions). La sorcière est considérée comme complice du démon, elle attend son jugement de la justice qui l'incrimine : elle est accusée d'avoir volontairement fait le mal : de la mort du bétail à celle d'un enfant, de l'infertilité d'un champ à celle d'une voisine, atteignant ainsi la communauté mâle, en un milieu rural qui considère que bêtes et femmes lui appartiennent Le pouvoir masculin La répression, les bûchers représentent la guérison de l'Etat. [...]
[...] On peut noter que, dans son livre, l'auteur fait la distinction entre deux sortes de sorcellerie : - la 1re : dite simple magie blanche et noire, elle renvoie à une magie savante ou à une sorcellerie populaire. - La 2e : démoniaque, apparaît vraiment en 1486 avec Malleus maleficarum. Cet ouvrage marque l'essor d'une répression qui trouvera son apogée à la moitié du XVIe siècle et qui disparaîtra officiellement à la fin du XVIIe siècle en Europe et en Amérique. [...]
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