L'univers concentrationnaire allemand et la déportation constituent sans aucun doute la page la plus noire du XXe siècle et le plus grand crime de l'Histoire. Primo Lévi nous fait part de cette période de souffrance et de déshumanisation, en tant que juif italien déporté à Auschwitz en 1944. Il nous dévoile un élément essentiel et particulier dans la vie intérieure du camp : la promiscuité étonnante et diversifiée entre les prisonniers.
Face à une telle diversité de comportements, la question que nous pose cet ouvrage cherche à expliquer l'origine de cette promiscuité entre les prisonniers.
[...] Ainsi que dans un deuxième acte de cœur mais où l'auteur devient le receveur de la tendresse humaine du jeune Schlome : il se lève, s'approche de moi et, timidement me serre dans ses bras. A ces deux réconforts mutuels s'ajoute un dernier exemple au chapitre 3. Il s'agit de paroles pleines de courage et d'espoir dans lesquelles l'ex-sergent Steinlauf montre à Primo Lévi qu'il se doit de se laver afin de résister à cette déshumanisation et de garder sa condition d'être humain dans ce système de lutte. [...]
[...] Primo Lévi, "Si c'est un homme" - la promiscuité entre prisonniers L'univers concentrationnaire allemand et la déportation constituent sans aucun doute la page la plus noire du 20e siècle et le plus grand crime de l'Histoire. C'est au travers de Si c'est un homme, une autobiographie troublante parue en 1947, que Primo Lévi nous fait part de cette période de souffrance et de déshumanisation, en tant que juif italien déporté à Auschwitz en 1944. Primo Lévi nous dévoile la grande présence importance dans la vie intérieure du camp d'un élément essentiel et particulier qu'est la promiscuité étonnante et diversifiée entre les prisonniers. [...]
[...] Cette solidarité se manifeste en premier lieu à l'intérieur même de groupes fondés sur des critères communs tels que les origines ou la sectorisation dans le camp. Nous pouvons voir cela dès le chapitre 3 avec la présence de Primo Lévi : Nous, les derniers arrivés, nous nous regroupons instinctivement dans les coins, en troupeaux, pour nous sentir les épaules matériellement protégées. Une réaction de groupe qui se retrouve dans le chapitre 7 avec la description des Grecs caractérisés par leur solidarité nationale : les voici maintenant regroupés en cercle, épaules contre épaules en train de chanter mais aussi avec un élan significatif de remerciement dans un bloc de prisonniers : Arrive le tour de Templer, à qui ont été décernés à l'unanimité cinq litres prélevés sur le fond de la marmite. [...]
[...] Ainsi, pour une partie des tristes hommes de ce camp, une telle promiscuité reste le résultat de l'investissement d'une grande énergie dans les relations à bons termes. Ce sont des relations et des liens amicaux considérés comme la seule et unique chose que les Allemands ne pourront jamais leur ôter ni leur supprimer. Il s'agit de ce fait d'une détermination de survie collective et surtout utile pour le corps et l'esprit, donc le moral de l'être humain qu'est et restera le prisonnier juif. [...]
[...] Pour finir, il est possible que Primo Lévi aie écrit ce livre afin de montrer au lecteur que la vie au lager constituait en elle-même en guerre indirecte mais une guerre pour vivre et non pour mourir. [...]
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