Jean Monnet, Alexis Aron, Michel Dumoulin, exilés allemands, nazisme, ordre nouveau, propagande alliée, doctrine Monroe européenne, Pétain, Montoire
Le principal atout de cet ouvrage, hormis la qualité individuelle de la plupart des communications, réside dans la grande diversité des thèmes embrassés, donnant à voir la multiplicité des manières d'envisager l'Europe pendant la période troublée de la Seconde Guerre mondiale, tant en fonction de l'évolution chronologique du conflit qu'en prenant en compte la pluralité des points de vue. Chronologiquement, les études portent ainsi tant sur les projets contemporains du conflit que sur les plans proposés dans l'immédiat après-guerre, les bornes chronologiques du colloque allant de 1940 à 1947 et rares étant les communications se limitant à la période de la guerre. Quant à la diversité des points de vue, sont autant abordés les plans agencés pour l'Europe par l'Allemagne nazie et la collaboration, que ceux conçus par la Résistance et le monde libre. L'autre intérêt majeur de la plupart des communications est à chercher dans l'attention accordée aux différents milieux au sein desquels s'est développée pendant la Seconde Guerre mondiale une réflexion sur l'organisation de l'Europe, qu'il s'agisse par exemple des exilés allemands opposés au nazisme, de différents partis politiques, des milieux commerciaux français ou encore d'individualités comme Jean Monnet ou Alexis Aron.
[...] L'immense majorité des communications prend pour objet d'étude des thèmes très précis, chacun d'entre eux pouvant donc tenir lieu d'exemple. On ne trouvera cependant aucune réelle vue d'ensemble sur le sujet, l'introduction qui aurait pu en proposer une s'avérant très courte et se contentant de poser les principales problématiques structurant le colloque. Forme de l'ouvrage : L'ouvrage est dense (650 pages). Chaque communication fait donc environ une vingtaine ou une trentaine de pages, ce qui confère souvent à l'analyse un niveau poussé de développement et de précision. [...]
[...] Pendant l'occupation de la France et jusqu'à la fin de la guerre, le centre de l'immigration politique allemande était Londres. Pendant la guerre, les idées européennes eurent dans les milieux émigrés une bien plus grande influence que pendant la période précédente. Plus la défaite du régime hitlérien apparaissait évidente, plus les hommes politiques et les intellectuels et les intellectuels émigrés discutaient des structures politiques économiques et sociales de la démocratie qu'il fallait reconstruire. Pour la première fois, on voit apparaître des projets de fédération européenne comportant une description précise de sa constitution, de ses compétences, de ses organes et de leur fonction. [...]
[...] PARTIE III : PLANS POUR L'EUROPE DANS LE MONDE LIBRE Antoine Fleury : La Suisse et la préparation à l'après-guerre De 1938 à 1945, le gouvernement suisse s'adapte aux réalités européennes en se ménageant une marge de manœuvre dans le présent, mais sans pour autant ignorer le futur. C'est ce dernier aspect de la politique suisse pendant la Seconde Guerre mondiale qu'étudie Antoine Fleury dans sa communication. Berne décide en effet fin 1942 d'entreprendre l'étude des plans d'organisation pour l'après-guerre. [...]
[...] Plans des temps de guerre pour l'Europe d'après-guerre 1940-1947 Michel Dumoulin - Actes du colloque de Bruxelles 12-14 mai 1993 Les auteurs : La publication des actes de ce colloque a été réalisée sous la direction de Michel Dumoulin, professeur à l'Université catholique de Louvain-la-Neuve. L'ouvrage réunit 27 communications proposées au colloque par des universitaires de diverses nationalités (allemande, américaine, anglaise, belge, française, italienne, néerlandaise, suisse). L'ouvrage : Ce livre regroupe les actes du colloque organisé à Bruxelles du 12 au 14 mai 1993 par le Groupe de liaison des historiens auprès des communautés. [...]
[...] D'inspiration collaborationniste ou seulement collaboratrice toutes les conceptions européennes étaient marquées par la soumission à l'hégémonie allemande sur le continent, contaminée par l'acceptation du fascisme et par une vision de la guerre et de son issue erronée. PARTIE II : L'EUROPE DANS LA RÉSISTANCE Klaus Voigt : L'idée européenne chez les émigrés allemands adversaires du national-socialisme Sous la République de Weimar, les idées européennes étaient discutées au sein du SPD, du DDP et, dans une moindre mesure, du Zentrum. De nombreuses organisations prenaient part à ces débats (Paneuropa-Union, Verband für europäische Verständigung, organisation réunie dans le Deutsches Friedenskartell) tout comme de nombreux intellectuels (Thomas et Heinrich Mann par exemple). [...]
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