Si l'Eglise est bien dans l'Etat sous l'Ancien Régime, l'Etat est assurément dans l'Eglise.
L'Eglise occupe une place de premier plan à la fois politique, sociale, intellectuelle et morale : C'est le premier ordre du royaume, c'est le seul ordre juridiquement organisé à l'échelle nationale via des assemblées. Le catholicisme est religion d'Etat (aucune autre religion n'est tolérée depuis la révocation de l'Edit de Nantes en 1685). Le Roi, nécessairement catholique, est lieutenant de Dieu sur terre (délégation divine consacrée par le sacre de Reims)
Le rôle social de l'Eglise est considérable : L'espace et le temps de l'Ancien Régime sont ceux de la chrétienté, les bâtiments religieux marquent le paysage de leur présence. Le calendrier liturgique règle le rythme des travaux et des jours, l'état civil (registres baptême, mariage, sépulture) est tenu par les curés de paroisses. Le sermon paroissial du dimanche s'accompagne de la lecture des édits, ordonnances et autres documents manifestant la volonté royale.
[...] 20-21 octobre : tout réfractaire peut être condamné à mort par une commission militaire sur dénonciation de 2 témoins. - Lois favorisant les prêtres mariés compris réfractaires, échappant à la déportation : 15 novembre 1793) - Lois sur le traitement ecclésiastique 27 juin : le traitement est déclaré comme faisant partie de la dette publique 18 septembre : le traitement devient une simple pension (réduite à 6000 livres pour les évêques). La période 1792-1793 est significative par les transformations dans les manifestations festives, qui, en certains endroits, se laïcisent. [...]
[...] Elle travaillait désormais sous la pression (voire les menaces) de l'ambiance anticléricale des manifestations parisiennes soutenant les patriotes et ciblant les représentants du clergé calotins en particulier l'abbé Maury. Les débats sur le destin des biens du clergé eurent lieu dans cette ambiance, la résistance des ecclésiastiques excitant la fureur populaire. Les biens du clergé à la disposition de la Nation En automne (24 septembre) Necker fait le rapport devant l'assemblée d'une situation financière au bord de la banqueroute - Les impôts déclarés illégaux par l'Assemblée ne rentraient plus - Les emprunts lancés en août par Necker avaient échoué. [...]
[...] Le 14 juin : arrivée de renforts calvinistes pour l'assiéger : un coup de feu partit : Massacres et fureurs contre les couvents, collèges et maisons catholiques durant deux jours. Bilan : 300 morts catholiques protestants (Froment s'en est sorti). ( Au-delà d'une réapparition des guerres de religion, l'aspect social n'est pas à négliger. Cependant, les catholiques conservateurs (presse royaliste et contre-révolutionnaire) l'attribuaient aux mesures de l'Assemblée nationale en faveur des protestants excitant leur audace et leur esprit de vengeance ( apparition du thème du complot calviniste fomenté par Rabaut Saint-Etienne et Barnave et explosant ensuite (Barruel : Révolution : complot des Philosophes, francs-maçons, protestants ; juifs plus tard). [...]
[...] - Les Etats pontificaux (Comtat venaissin, Avignon) étaient menacés : ils avaient demandé leur réunion à la France le 12 juin 1790 et chassé le vice-légat. - Le 29 mars 1790 dans un consistoire il condamna secrètement la DDHC. Il garda son silence lors de la suppression des annates et la nationalisation des biens du clergé et la suppression des couvents. 10 juillet (brefs n'arrivant à Paris que le 23 juillet, lendemain de l'acceptation par Louis XVI) : il prévint Louis XVI et ses conseillers du danger d'un schisme au vu des dispositions de la CCC. [...]
[...] Un aristocrate dépité a raison de s'exclamer ce sont ces f . curés qui ont fait la révolution ! La fin de l'ordre du clergé En acceptant de se fondre au sein de l'Assemblée Nationale, le clergé de fait, renoncé à constituer un ordre dans la Nation. - Logique incomprise au départ Les 149 avaient voté la réunion le 19 juin sous la réserve de la distinction des ordres, réservée de droit Le 2 juillet, le leader de la minorité (137) après la réunion ordonnée par le roi, le cardinal La Rochefoucauld souhaite sauvegarder la possibilité pour le clergé de délibérer à part. [...]
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