Ce document présente une synthèse de plusieurs ouvrages centrés sur les philosophes durant la Première Guerre mondiale. Voici par exemple un extrait de la synthèse du livre "La Grande Guerre et ses effets sur la science historique" de Marc Ferro : " La Grande Guerre fait partie de ces évènements qui ont contribué à modifier la vision des sociétés sur l'Histoire, son sens et sa fonction : c'est l'historiographie marxiste et l'école des Annales.
Durant la Grande Guerre, l'histoire, la philosophie, la sociologie ne prennent jamais une position qui se situerait « au-dessus de la mêlée ». Pour Félix Sartiaux, le Germain est un hypocrite, et pour Werner Sombart, le monde se partage en deux camps : celui des marchands, les Anglais, et celui des héros, les Allemands.
A l'issu de la guerre, l'histoire institutionnelle est donc complètement discrédité par des partis pris nationaux et les « excès des historiens patriotes et partisans ». Conduit à des critiques : l'histoire traditionnelle, c'est-à-dire événementielle est plus soumise à ces « faits » que consignent les documents et qui, de fait, sont le produit des institutions. Ainsi, comme le dira M. Bloch, le document n'est jamais qu'un témoignage."
[...] Les annales pouvaient donc paraître comme une variante des marxismes. La 2GM et la décolonisation ont eu pour effet de revaloriser l'histoire en tant qu'activité au service d'une cause. Les missions de Bergson ou les paradoxes du philosophe véridique et trompeur ; Philippe Soulez ; p.65-83 Bergson[1] a apporté sa contribution à la propagande de guerre : un ensemble de textes d'environ 200 pages parut au PUF (mélanges), non négligeable même s'il n'a écrit aucun livre durant cette période Genèse de la première mission 11 janvier 1917 : Lavisse et Briand demandent à Bergson une mission politique décembre 1916 : Wilson demande aux belligérants de définir leurs buts de guerre, il espère ainsi arriver à la paix sans intervenir militairement. [...]
[...] On critique son interprétation de Kant. Pour Buber, la nationalité juive n'a pas besoin d'une partie en dehors de l'appartenance au peuple juif. Pour justifier son sionisme, Buber parle de haine des peuples contre l'Allemagne, et de la haine séculaire dont est l'objet le peuple juif de la part des chrétiens. Henri Bergson ( 1859-1941), le plus célèbre des philosophes français de la période, il est des 1900, professeur au Collège de France, membre de l'Académie française en 1914, et prix Nobel en 1928. [...]
[...] Prône pour une préservation spécifique de la religion juive, l'intégration culturelle et politique totale des juifs dans la germanité, et l'engagement inconditionnel de la communauté dans la 1GM Courant sioniste animé par Martin Buber[4], leader de la jeunesse sioniste allemande (dont les effectifs augment à partir de 1911). Se fixe comme objectif la création d'un Etat juif en Palestine. Reproche à Cohen le risque de perte de mémoire et de perte de la spécificité juive Courant minoritaire pour la démocratie et le socialisme, radicalement opposé au régime politique allemand. Animé par l'intellectuel Gustav Landaver et Ernst Bloch qui sont plus francophiles que germanophiles. Ils ont préféré l'exil à l'enrôlement dans l'armée allemande Le nationalisme d'Hermann Cohen. Il est professeur à l'université Humboldt de Berlin. [...]
[...] Pour lui, c'est l'Amérique qui réalise pleinement l'idéal »européen : seule l'Amérique a été fondée d'emblée sur la Raison avril au 7 mai 1917 : Bergson suit la mission officielle Joffre-Viviani à Washington suite à la déclaration de guerre. De cette première mission, on peut conclure que Bergson parle à titre privé pour produire un puissant effet public La deuxième mission : août 1918. Son origine est la paix de Brest-Litovsk. Dans cette mission, il n'est plus seulement le messager de la transcendance philosophique, mais en mission de gouvernement. [...]
[...] La guerre ne signifie pas un élan héroïque vers le progrès de l'émancipation mais un événement nécessaire pour que n'empire pas la condition humaine : un moindre mal. Pour Marinetti, la mécanique est dynamique, pour Hulme elle est de type contemplatif. Finalement, Hulme est pessimiste, antivital, classique et réactionnaire Les ambiguïtés de D.H. Lawrence. En décembre 1914, il définit la guerre comme débouché naturel d'un système de vie qui n'est pas basé sur le libre épanouissement de la personnalité. La guerre ne serait donc pas, comme l'affirme la propagande, juste et glorieuse car contre l'Allemagne, mais juste en tant qu'expérience de la vie radicale. [...]
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