Contrairement à bourgeoisie, qui ne veut pas se nommer, la classe ouvrière semble toujours s'être donnée un nom. « prolétariat » est au centre de la vie politique dès Monarchie de Juillet.
En réalité, focalisation sur le mouvement ouvrier et non sur (voire aux dépens de) l'histoire sociale de la classe ouvrière.
F. Furet et M. Ozouf : « Les sociétés qui se réclament d'une « fondation » révolutionnaire, surtout si celle-ci est relativement récente, ont une difficulté particulière à écrire leur histoire contemporaine. »
Marx : « le drame des ouvriers français ce sont les grands souvenirs. »
But de l'ouvrage : Rassembler ici originalité du processus de formation et transformation de la classe ouvrière en France par rapport à d'autres pays, avec représentations collectives qui sont données de ce groupe.
[...] o Chefs d'entreprise par très sûrs des moyens à mettre en œuvre. Recettes traditionnelles pour alimenter le marché du travail - femmes, contre hostilité des populationnistes et partisans de femme au foyer - ouvriers-paysans, malgré pb de l'absentéisme et du faible investissement de ces travailleurs - immigration, accentuée au début XXè, ac systématisation et organisation, agents recruteurs dans pays étrangers Divergences dans moyens de ramener le calme : - Politiques contractuelles (ex : convention d'Arras en 1891 pour les mineurs) - Expression organisée des intérêts ouvriers soutenue par catholicisme social, ac création d'un grand parti chrétien capable de contrecarrer le POF - Critique des formes autoritaires traditionnelles par certains patrons, comme Emile Cheysson, directeur du Creusot - Politique du contrôle total renforcée, passe de élévation des salaires à discipline de consommation ouvrière, par biais d'écoles ménagères, où apprend à se contenter de ce que l'on a et à faire ac o Etat : Croisée des chemins entre répression traditionnelle et règlement pacifique par Suffrage universel : - Jamais répression républicaine anti-ouvrière n'a atteint ampleur aussi grande que dans années où Clemenceau devient ministre de l'Intérieur, premier flic de France MAIS : - Efforts du gouvernement pour concilier la classe ouvrière (lois sur accidents du travail de 1898, sur les caisses de secours dans les mines de 1894, sur limitation de journée de travail de 1900, sur le repos hebdomadaire en 1906, sur les retraites ouvrières et paysannes en 1910) - Efforts pour favoriser émergence de rapports contractuels : syndicats en 1884, soutien aux bourses de travail - Politique renforcée sous influence de Millerand et du courant solidariste - Loi très importante de 1892 encourageant les partenaires sociaux à demander l'arbitrage de la puissance publique pour régler les conflits - Conseil supérieur du Travail entre représentants du patronat, de responsables de syndicats ouvriers, de fonctionnaires d'Etat), dont fonction est d'améliorer circulation de l'info entre l'Etat et la société. [...]
[...] Qualification et ancienneté, atouts pour faire face aux mutations. Ouvriers qualifiés : mise à profit de leur ancienneté pour trouver une solution individuelle au déclassement, avec possibilité d'améliorer leur formation au sein même de l'entreprise où ils sont, en s'adaptant au progrès technique. Ex : aéronautique et apparition de l'industrie spatiale qui élève fortement la qualification d'ensemble. Automobile : certes déqualification dans la grande usine, mais prendre en compte les PME sous-traitantes, machines complexes dont la maintenance exige d'importantes qualifications, unités de recherche. [...]
[...] Concerne toutes catégories de travailleurs : par expérience plus ancienne, gens de métiers restent à l'avant-garde, mais de plus en plus ouvriers du textile, mineurs et métallurgistes entrent en action. Prolétariat rural (bûcherons, viticulteurs) participe. Détermination des grévistes Marquée par allongement de durée moyenne de chaque conflit, parfois un an (chaussonniers de Fougères en 1906). Force trouvée dans anciennes traditions, luttant pour leur survie. Toutes formes de solidarités soutiennent la grève - Gens de métiers : emploi chez petits artisans pdt grève, solidarité financière de tout le groupe - Dans monde rural, solidarité de toute une communauté, contre bouleversement des usages ancestraux. [...]
[...] Ex de la SNCF (utile pour les chemins de fer en France ) : à partir années 60, toute la cohésion de la vieille société cheminote est remise en cause : instabilité du personnel, progression des accidents du travail, que la direction considère comme signes de moindre intérêt pour le travail. Gestion à l'américaine. Crise du recrutement traditionnel, non plus de ruraux, mais d'urbains. L'embauche à la SCNF n'a plus la même signification La marginalisation et les difficultés d'en sortir Echec dans la transmission des normes collectives aux enfants Renouvellement de la main d'œuvre non qualifiée par appel aux ruraux (à partir stratégie visant à approfondir, surtout après 68 les clivages du monde ouvrier. De même, travailleurs immigrés ne permet pas intégration. [...]
[...] Hiérarchie en trois groupes dans les grands ensembles : bas revenus : OS, immigrés, ruraux déracinés, comprenant les cas sociaux de l'assistance ouvriers qualifiés, employés, techniciens, ayant les moyens de s'approprier les nouvelles normes matérielles et culturelles cadres, en général jeunes, gds ensembles n'étant qu'une étape vers des modes de logement plus adaptés au standing. Affaiblissement des coutumes d'atelier décrites précédemment : récupération moins intéressante avec société de conso, parfois impossible par gestion informatique des stocks. De plus en plus difficile pour syndicats de trouver moment de réunion, avec l'extension du travail posté. Naissance d'une jeunesse ouvrière, auparavant apanage des groupes aisés, par démocratisation de l'école et élévation des projets d'avenir. Ce qui était conquête pour les parents tend à devenir naturel pour les enfants ayant vécu dans la société d'abondance. [...]
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