Né en 1950 à Nancy, Gérard Noiriel est agrégé d'histoire et docteur ès lettres. Il est actuellement directeur d'études à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, directeur de la formation doctorale « Science Sociale » (Normal Sup-EHESS), et co-directeur de la collection « Socio histoire » chez Belin. Il est aussi chercheur invité à l'Institute for Advanced Study de Princeton (Etats-Unis). Il a publié une dizaine d'ouvrages, parmi lesquels Les Ouvriers dans la société française (Seuil, 1986), Le Creuset français, Histoire de l'immigration au 19eme et 20eme siècle (Seuil, 1988), Sur la crise de l'histoire (Belin, 1996) et Penser avec, pensée contre (Belin, 2003).
L'ouvrage Les origines républicaines de Vichy, est le résultat d'analyses que l'auteur a développé durant son séminaire à l'Ecole des hautes études en sciences sociales. Il prévient dans son Avertissement que les analyses qu'il fait sur les prémices de Vichy correspondent à une approche en « longue période ». Son ouvrage, et nous y reviendrons dans la troisième partie de ce travail, correspond à une analyse socio-historique de la France, qui débute véritablement sous la IIIe République, même si quelques pages sont consacrées au passé pré-républicain de l'hexagone, et qui s'achève en 1942, date à laquelle le régime de Vichy devient totalement sous contrôle nazi.
[...] Les origines républicaines de Vichy, Gérard Noiriel Plan Présentation de l'auteur et de l'ouvrage II- Résumé de l'ouvrage III- Grands enjeux, objets de débats et idées directrices de l'ouvrage 1. L'histoire comme science autonome et non comme expertise historique Vichy ne peut se comprendre qu'avec une analyse pluridimensionnelle en longue période Présentation de l'auteur et de l'ouvrage Né en 1950 à Nancy, Gérard Noiriel est agrégé d'histoire et docteur ès lettres. Il est actuellement directeur d'études à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, directeur de la formation doctorale Science Sociale (Normal Sup-EHESS), et co-directeur de la collection Socio histoire chez Belin. [...]
[...] Conclusion Hormis le règlement de comptes avec les historiens actuels, cet ouvrage est très enrichissant car il permet de porter un regard nouveau sur les origines de Vichy et de comprendre pourquoi les Français ont majoritairement appuyé le Maréchal Pétain jusqu'à 1942. Il permet aussi de s'interroger sur le cloisonnement des sciences sociales, de comprendre l'impérieuse nécessité de leur autonomie par rapport à la demande sociale et de constater l'importance jouée par les différentes méthodes de recherche utilisées qui peuvent fournir des résultats très différents. [...]
[...] Les discours réactionnaires sous Vichy diffusant la nostalgie des valeurs et des traditions rurales visaient à créer une nouvelle mémoire collective mais ne constituaient pas un projet politique. Après avoir montré que le régime de Vichy avait hérité de la IIIe République le rôle de résoudre les problèmes sociaux, contrairement au 2nd Empire, il montre qu'il y a tout de même une certaine rupture dans la manière de les résoudre. En effet, sous la IIIe République, en raison de la politique de compromis radical, jamais les mouvements fascistes n'ont eu de base sociale forte. [...]
[...] Selon Noiriel, cette croissante course à l'historien peut nuire à l'autonomie de l'histoire et à son caractère savant. Il ne conteste pas aux historiens du temps présent le droit de répondre à la demande sociale mais dénonce le rôle central que celle-ci prend dans la conception de l'histoire du temps présent. Même s'ils répondent de manière objective aux questions posées, celles-ci ne sont pas neutres. Il critique enfin le monde des historiens dans sa globalité en regrettant que la communauté des historiens soit incapable d'avoir une discussion scientifique. [...]
[...] Grands enjeux, objets de débats et idées directrices de l'ouvrage L'objectif principal de Gérard Noiriel, dans cet ouvrage, est d'analyser la France de Vichy sous un autre angle que celui des historiens de temps présent. C'est pour cela qu'il tente de répondre à une problématique originale qui consiste à montrer que la France de Vichy tire ses origines de son passé républicain. Il affirme ainsi, dès la première page de son chapitre, vouloir porter un regard neuf sur Vichy Cet angle de recherche original s'accompagne d'une méthode qui elle aussi diffère de celle qui est communément appliquée par les historiens du temps présent. [...]
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