C. Klapisch-Zuber, L'ombre des ancêtre, Essai sur l'imaginaire médiéval de la parenté
La fiche de lecture identifie la thèse de l'autrice, résume l'article de façon détaillée et détaille les notions techniques spécifiques abordées dans l'article. Elle analyse la base théorique et la base empirique de l'article. Elle détaille et critique les sources et documents employés par l'auteur. La fiche critique et observe les conditions de productions (maison d'édition, auteur, fiabilité) et les conditions de réalisation (crédibilité argumentative).
[...] Elle publie l'ouvrage L'ombre des ancêtres en 2000. Elle a alors 64 ans et jouit d'une reconnaissance très importante dans le milieu universitaire. Elle propose une étude sur une aire géographique qu'elle connait moins puisqu'elle ne s'appuie pas ici sur l'Italie. Ses travaux sont considérés comme fondamentaux pour l'histoire de la famille et lui ont valu un importante influence dans le monde scientifique. Son ouvrage est publié aux éditions Fayard, qui appartiennent au groupe Hachette. La maison d'édition Fayard propose une grande diversité de type d'ouvrage mais est majoritairement orientée vers les sujets de sciences humaines. [...]
[...] Il cherche surtout à exprimer la continuité de la dynastie royale. Même s'il ne construit pas une généalogie artificielle entre les Capétiens et les Carolingiens, la continuité est assurée par la charge royale. Gille de Paris ne s'appuie pas sur la filiation. Les femmes tiennent une place secondaire dans sa représentation et les aînés masculins sont mis en avant. La succession est représentée par un axe centrale qui assure l'idée de continuité. On retrouve cette organisation verticale chez Pierre de Poitiers. [...]
[...] Il s'agit en réalité de dessin dans les marges avec des cartouches maladroits. Son schéma ne fonctionne pas autour d'un axe central. Le vocabulaire de la généalogie s'approche de celui de l'arbre chez Guillaume de Nangis. Il emploie le vocabulaire de l'arbre. L'arbre ne figure que sur un exemplaire de l'ouvrage, celui adressé au roi. Pour l'autrice, la représentation figurée d'une généalogie reste exceptionnelle avant 1300. Yves de Saint-Denis Philippe le Bel rejette l'idée du reditus et préfère insister sur les véritables liens filiaux qui lient les Capétiens aux Carolingiens. [...]
[...] Les moyens La base empirique de ce chapitre repose sur des sources historiques de différents auteurs français. On y retrouve le Compendium de Pierre de Poitiers, le Karolinus de Gilles de Paris, l'ouvrage Speculum maius de Vincent de Beauvais, la Chronique abrégée des rois de France de Guillaume de Nangis, Vie et miracles de saint Denis de Yves de Saint-Denis et Arbre de la généalogie des rois des Francs de Bernard Gui. L'autrice n'explique pas ni ne justifie la façon dont elle a constitué ce corpus de sources. [...]
[...] En effet, Christiane Klapisch-Zuber évoque l'idée d'un temps dirigé par la continuité et polarisé au Moyen Âge. La structure temporelle médiévale s'organise autour d'un horizon d'attente fermé. Le temps à une fin (le Jugement dernier) et cette fin polarise l'écoulement du temps. C'est une structure linéaire, attirée par sa fin. L'autrice évoque aussi l'ouvrage Compendium de Pierre de Poitiers sans en faire la présentation, qu'elle a probablement développé dans un chapitre précédent. Le titre complet est Compendium historiae in geneologia Christi. [...]
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