Olivier Chaline est né en 1964. Il est le fils de Jean-Pierre Chaline, historien spécialiste du XIXe siècle et directeur de l'UFR d'histoire de l'Université Paris IV - Sorbonne.
Entré à l'École normale supérieure de la rue d'Ulm en 1984, il est agrégé d'histoire et enseigne l'histoire moderne à l'École normale supérieure de Paris.
Olivier Chaline est également professeur d'histoire moderne à l'Université de Paris IV -Sorbonne. Il est membre du Centre Roland Mousnier où il dirige l'école doctorale du Centre d'Histoire de l'Europe Centrale (UMR 8596 du CNRS ), de l'UMS d'histoire et d'archéologie maritime et chercheur associé du CRHISCO de Rennes.
Ses principaux thèmes de recherche sont centrés sur le parlement de Rennes, la noblesse, et la vie politique XVIIIe siècle.
Il est également l'auteur de nombreux ouvrages ayant trait à l'histoire moderne et à l'histoire de l'Europe centrale.
L'auteur propose un regard complet sur le règne de Louis XIV, la personnalité exceptionnelle du monarque et son l'entourage, la manière dont il a exercé son métier de roi, ses projets et ses objectifs, les résultats qu'il a obtenus et l'attitude des Français tout au long des soixante dix années du règne.
Trois grandes parties structurent cet ouvrage :
- la première partie intitulée « Louis-Dieudonné » présente d'abord l'enfance et la vie du souverain, son entourage, ses ministres, et la cour,
- le chapitre «Soixante-douze années de règne» présente les réalités du royaume de France, les efforts du roi pour installer un Etat monarchique et sa contribution à faire de la France un Etat majeur en Europe et ouvert sur le monde par ses activités commerciales.
- Enfin, dans une troisième partie («Vingt millions de français et Louis XIV»), l'auteur présente les attentes de ses sujets qui espèrent un roi secourable et justicier.
[...] Pour financer sa politique le roi à recours au crédit. Trois modes de perception existent : la recette directe, l'affermage ainsi que les affaires extraordinaires (offices, rentes, gages Les dépenses liées à la politique extérieure en 1643 sont le quintuple de 1599 : la guerre amplifie les dépenses et est financée par l'extraordinaire. La monarchie vit donc à la limite de la banqueroute et les mécontentements s'accroissent Les moyens militaires et économiques servent à la grandeur du roi grâce à important potentiel productif : effort de guerre naval (pierre et bois, cordages, subsistances, contrats, moyens industriels et ports de base d'escadres), débouchés industriels liés à la monarchie guerrière. [...]
[...] Mais, plus le roi veut se protéger, plus il effraie. Enfin, la paix de Ryswick reconnaît l'échec des ambitions françaises tout en respectant néanmoins ses territoires. La succession d'Espagne provoque une inflexion dans les objectifs du roi de France car les prétentions dynastiques s'articulent également avec des objectifs économiques. De nouveaux acteurs apparaissent : les négociants des grands ports aux côtés des financiers et des bureaucrates de l'Etat monarchique, notamment les Ponchartrain méconnus par l'historiographie française. La conversion de la guerre d'escadre vers la guerre de course a rapproché le pouvoir royal vers les élites portuaires. [...]
[...] De plus le secours est arrivé du dehors grâce aux banquiers huguenots et de l'Amérique espagnole avec le commerce des Indes. Cela est du aux armateurs malouins et au dynamisme de la marine royale. Toutefois, au sortir de la guerre de succession d'Espagne, le trésor royal est fortement grevé mais d'après des études étrangères (Dickson et Sperling) ce sont l'Angleterre et les Provinces- Unies qui subissent les plus fortes pressions fiscales. Ce sont les fruits de plusieurs décennies d'encadrement administratif qui permettent d'évaluer le contrôle de l'Etat monarchique dans le royaume de France. [...]
[...] La mise en ordre du royaume est néanmoins tardive. Louis XIII et Richelieu ont engagé en 1635 un conflit coûteux avec l'Espagne révélant que l'autorité royale devrait prendre des formes d'une rigueur exceptionnelle. L'Etat-Richelieu possédait plusieurs caractéristiques : la mainmise des financiers sur les finances publiques, le poids des gens de guerre souvent négligé et l'administration par des commissaires introduits dans les provinces et généralités. Au début de son règne, Louis XIV n'a pas cherché à régner selon des maximes fières et abruptes diffusées par les historiens de l'absolutisme. [...]
[...] Pourtant des rivalités entretenues par le roi font qu'aucun clan n'est désormais en mesure de saisir la totalité des moyens de l'Etat. Les rayons de la puissance extérieure sont constitués notamment par l'armée royale ce géant du Grand Siècle qui incorpore un effectif imposant, en théorie volontaire et engagé à vie. Renforcé par des milices et des mercenaires surtout suisses et allemands le commandement de ces masses incombait à des officiers de la haute aristocratie. Tout au long du XVIIe siècle, l'Etat développe le contrôle de l'armée et fait disparaître les forces indépendantes. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture