Historien et diplomate, Sergio Correa da Costa eut la chance de servir son pays à la ville de Buenos Aires, lors de la Seconde Guerre mondiale. C´est dans la grande métropole argentine que Correa vécut le règne du GOU (Groupe des officiers unis) et plus tard celui de Juan Domingo Perón et Evita Duarte de Perón. Pendant cette guerre, le jeune diplomate écrivit “Brésil, les silences de l´Histoire”, où il analysa l'engagement de ce pays aux cotés des alliés, et les sympathies pro-axe de son grand voisin, l'Argentine. Or, considérant la censure des autorités argentines du GOU et le subjectivisme de l'époque, Correa décida de reprendre ses analyses sur cette sombre époque de notre histoire, pour clarifier le rôle des deux géants de l´Amérique latine pendant la Seconde Guerre mondiale.
En effet, c'est ainsi qu'au soir de sa vie, le membre de l'Académie brésilienne des lettres et l'ambassadeur du Brésil aux Nations Unies, écrivit “Le nazisme en Amérique du Sud: chronique d´une guerre secrète 1930-1950”. Combinant les documents recueillis dans les archives diplomatiques argentines et ses expériences personnelles, l´auteur eu comme objectif d´instruire aux nouvelles générations sur la politique sud-américaine lors de la Seconde Guerre mondiale afin d´éviter des futurs conflits de ce genre. “Rien n´empêche que ces faits se reproduisent”.
C´est ainsi que Correa s´intéressa à analyser le déroulement de la “guerre secrète” qui eut lieu en Amérique du Sud. À travers des mémorandums, des espions et le financement des coups d´État, chaque puissance mondiale tenta de détourner la balance d´influence et faire basculer l´Amérique du Sud dans leur camp. En effet, « Tout au long la Seconde Guerre, les deux pôles ennemis, les Alliés et les puissances de l´axe, se disputèrent l´influence d´un territoire clef pour la définition du sort de l´humanité » . Privilégié en ressources et main-d'œuvre qualifiée, ce continent représenta le grand espace vital dont Hitler faisait tellement allusion. “Nous créerons en Amérique du Sud une nouvelle Allemagne. Nous y trouverons tout ce dont nous avons besoin”.
[...] Le nazisme en Amérique du Sud: chronique d'une guerre secrète 1930-1950 Historien et diplomate, Sergio Correa da Costa eut la chance de servir son pays à la ville de Buenos Aires, lors de la Seconde Guerre mondiale. C´est dans la grande métropole argentine que Correa vécut le règne du GOU (Groupe des officiers unis) et plus tard celui de Juan Domingo Perón et Evita Duarte de Perón. Pendant cette guerre, le jeune diplomate écrivit “Brésil, les silences de l´Histoire”, où il analysa l´engagement de ce pays aux cotés des alliés, et les sympathies proaxe de son grand voisin, l´Argentine. [...]
[...] En effet, l´Amérique du Sud et notamment le Brésil furent toujours des éléments clefs dans le gross-deutschland allemand. Le protagonnisme brésilien dans les plans d´expansion nazis s´explique non seulement en raison de son rôle important dans le commerce international à la fin des années 1930, le Brésil était le principal fournisseur du IIIe Reich en coton, café et caoutchouc mais aussi à cause de la position géopolitique stratégique du géant brésilien dans les routes maritimes. Situé dans le centre de l´Océan Atlantique, le Brésil avait un facile accès à l´Europe, l´Afrique, l´Amérique du Nord, et bien évidemment à l´Amérique du Sud. [...]
[...] De même, le président des États-Unis, Franklin Delano Roosevelt, durcit sa politique économique, bannissant tout commerce avec le Paraguay. Ne pouvant plus supporter cette précaire situation, le gouvernement paraguayen rompit les relations diplomatiques avec les pays de l´Axe en 1942, mais refusa de déclarer la guerre avec l´Allemagne jusqu´à février 1945, quand la défaite germaine était plus qu´évidente. La doctrine larreta Une lacune importante au niveau de la diplomatie et la politique extérieure de l´Amérique du Sud peut être constatable dans l´analyse de Correa. [...]
[...] Mémorandum 94, octobre 1945. Arocena page 231. Notamment les pays collaborationnistes, comme le Paraguay et la Bolivie. [...]
[...] De son côté, le Paraguay fut l´autre cible de la politique extérieure nazie du fait de son histoire belliqueuse. Nommé la Prusie de l´Amérique du le Paraguay subit plus de 120 ans de guerre et conflits armés. Une fois la bataille du Chaco terminée, le faible régime démocratique au pouvoir fut mis à côté par les forces militaires, qui prirent le commandement réel du pays. Après le putsch du colonel Rafael Franco, les partis politiques furent bannis et les droits de libre expression et d´association éliminés. [...]
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