MDJ Maisons de Justice et du Droit, Dupont de Nemours, libéralisme, libre-échange, Protectionnisme et libre-échange, Second Empire, protection des frontières, libéralisme économique, libéralisme politique, Francis Démier, Angleterre, aristocratie, Ferroviaire, aristocratie foncière, économie industrielle, coup d'État militaire, agriculture, droit de douane, Allemagne, Métallurgie - Sidérurgie, mesures protectionnistes
Le protectionnisme jusqu'en 1840 a construit une France capable d'exister au plan européen. Ensuite, certains veulent faire coïncider libéralisme économique et libéralisme politique. Le Second Empire introduit une dissociation en instituant le libéralisme en régime autoritaire. Les années 1880-1900, marquées par une nouvelle mondialisation, visent à protéger les paysans pour maintenir la base du régime. L'Allemagne, au même moment, est marquée par une forte émigration.
[...] L'unification du territoire national est un problème de la fin de l'AR, mais se pose de façon plus aigüe avec la Révolution. L'assemblée des notables de 1788 a ainsi refusé l'unification des douanes intérieures. L'Empire ou le projet d'une Angleterre continentale Les Français ont négocié une paix d'Amiens (1802) sur le plan de la reconstruction de l'empire colonial. Les Anglais attendaient un traité type 1786 et une ouverture du marché continental. Napoléon a hésité. Il a d'abord été attiré par la richesse atlantique (ports, sucre, café, colonies), influencée en cela par toute une série de conseillers, ses liens avec les Beauharnais. [...]
[...] Le protectionnisme est adopté. Le projet d'ensemble est une sorte d'Angleterre continentale : à l'Angleterre les mers et à la France le contrôle des territoires conquis ou alliés. Mais le tissu productif français n'avait pas encore le niveau de développement pour profiter d'un tel marché. La rupture sud-nord Un problème se pose aux décideurs depuis la Restauration, la rupture entre le sud, en retard, et le nord industrialisé. Tous les gouvernants, les technocrates qui doivent définir l'équilibre entre libre-échange et protection sont guidés par la définition d'un marché national qui n'existait pas sous l'AR (puisqu'alors la France du Nord commerce avec la Belgique, le sud-ouest est lié à l'Espagne, l'Alsace est associée à une Lotharingie autour du Rhin). [...]
[...] Et le prix du quintal de fer reste stable en France : 38 F en F en 1845 avant de remonter jusqu'à 38 F en 1848, alors qu'il était de 20 F en Angleterre surcout pour le tissue industriel français. L'argument des métallurgistes (bassin parisien, région de Saint-Étienne), pour ne pas s'ouvrir au fer anglais, est de dire que sans protection, les manufacturiers ne feraient pas les investissements. Le protectionnisme dessine le territoire où le patronat envisage de prendre des risques, d'investir. Et la France perdrait encore plus de terrain. Sans cela, la France tombait dans un scénario italien où le développement du tissu industriel a été retardé jusqu'aux années 1860. Quant à l'Espagne, n'en parlons pas. [...]
[...] Ce courant est alors représenté par Vergennes (SEAE, 1774-1787) ou le physiocrate Dupont de Nemours. Le choix du libre-échange avec l'Angleterre est une ouverture par rapport au mercantilisme. Certains veulent utiliser le libre-échange pour modifier les structures internes de la France d'AR. C'est ce qu'espérait Dupont de Nemours ou Calonne (contrôleur général, 1783-1787). C'est la nouvelle génération contre l'aristocratie foncière. L'objectif est la libre circulation des grains à l'époque où la France est un pays agricole. Ce choix menace les premières industries du coton, exposées à la concurrence anglaise. [...]
[...] Il y a un retard technique évident dans l'agriculture française. Au-delà des tarifs, il y a un programme agricole de Méline : développement du Crédit Agricole pour faire, effort dans l'éducation du monde agricole (cours d'agronomie, agriculture dans l'école publique), diffusion des nouvelles techniques. On consolide la République des paysans. La bataille remportée en février 1894 (rehaussement des droits sur le blé) fut d'une grande importance, car elle stabilisa la protection acquise en 1892 et installa en fait jusqu'à la guerre un « modèle économique Méline » qui rassura la France rurale et survécut à la majorité politique qui l'avait porté. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture