Napoléon Bonaparte naît le 15 août 1769 à Ajaccio peu après la débâcle de mai de Ponte Novo qui retire à son père, aide de camp de Paoli, tout espoir d'indépendance pour la Corse. Voyant le profit qu'il pouvait tirer de la situation, le père Charles Bonaparte, parvient à se faire reconnaître ses quartiers de noblesse qui lui permettent d'obtenir une bourse afin que ses fils, Joseph et Napoléon puissent étudier sur le continent. Il destine l'aîné à la prêtrise et le second à l'armée. Ils partirent de Corse le 15 décembre 1778 pour gagner le collège d'Autun et, quatre mois plus tard, le jeune Napoléon intègre l'Ecole royale militaire de Brienne. Napoléon s'y montre bientôt fougueusement Corse et républicain, en admirateur de Paoli. Il entre ensuite au corps des cadets-gentilshommes à la Grande Ecole Militaire de Paris avec la mention « artilleur ». Son père meurt en 1785, rongé par un cancer. Napoléon prend alors conscience des responsabilités qui pèsent sur ses épaules et remplace dans les faits son frère dans le rôle d'aîné. Sa motivation est grande en septembre 1785 lorsqu'il passe le concours où il est examiné par l'illustre Laplace et reçu à l'âge de 16 ans et 15 jours seulement.
Pour sa première affectation, il est envoyé à Valence, près de son pays natal. Son intérêt est alors plus porté sur les lettres que sur la tactique et le métier de militaire. Pour son premier congé, il rentre en Corse, après neuf ans d'absence. Il le fera durer 20 mois pendant lesquels il se doit de s'occuper essentiellement d'affaires de famille. En 1788, il revient sa garnison à Auxonne, petite ville de Bourgogne où il reste jusqu'en 1789. C'est alors seulement qu'il commence à s'intéresser à l'art de la guerre. Il manifeste une intelligence et une capacité à apprendre hors du commun. Après la guerre de Sept ans, de nombreux ouvrages dont Napoléon s'abreuve révolutionnent les idées de tactique de guerre pour une stratégie offensive qui n'attend que son réalisateur. C'est d'Auxonne que Napoléon voit les débuts de la Révolution. Il est alors acquis par ses lectures aux idées nouvelles et ne se montre pas particulièrement attaché à la monarchie. Il y voit surtout une possibilité d'indépendance pour la Corse et s'y rend pour tenter de participer à sa mise en œuvre. Il vit donc essentiellement la Révolution sans passion en tant qu'étranger ce qui lui permettra plus tard de se sentir libre, tant envers la monarchie qu'envers cette Révolution. En Corse toutefois, Paoli, son idole le trouve trop Français et ne lui fait pas confiance. Chargé de conquérir la Sardaigne il échoue de façon lamentable tandis que Paoli finit par tourner le dos à la Révolution. Il est même accusé par le club des Jacobins de Toulon dont fait partie le petit frère de Napoléon, Lucien, de vouloir livrer l'île aux Anglais. Napoléon voyant dès lors sa famille menacée par la vendetta doit quitter la Corse et se réfugie sur le continent à Marseille où les Bonaparte mènent une vie misérable dès juin 1793.
[...] Il apparaît dès lors comme un assoiffé de pouvoir alors que tout ce qu'il fait, il ne le fait que pour faire ployer l'Angleterre. Il est en effet confronté en Espagne à une famille déchirée par les problèmes de succession qui s'en remet à lui. Après de nombreuses considérations et le témoignage de Murat qui affirme que le peuple espagnol n'attend que cela, Napoléon fait sortir les Bourbons d'Espagne et place son frère sur le trône en 1808. Dans le même temps, il entre en conflit ouvert avec le pape qui refuse selon les principes qu'il doit être ouvert à tous les souverains de fermer ses ports aux Anglais. [...]
[...] Napoléon assure alors la liberté de culte, permet que les messes soient célébrées dans les Eglises, met en place la Banque de France, le code civil réinstaure des impôts indirects pour renouveler les ressources du Trésor. A tous, le Consulat apporte des garanties. Il s'installe alors aux Tuileries. Napoléon s'emploie dès lors à obtenir la paix pour la France mais une paix qui respecte ses frontières naturelles, sans quoi elle ne serait pas solide Napoléon doit alors livrer bataille à Marengo pour assurer la sécurité de la France mais aussi son pouvoir. [...]
[...] Certains le prennent déjà pour un fou. Après avoir présenté des propositions inacceptables pour la France, le 10 août, Russes et Prussiens annoncent que les hostilités reprennent, appuyés dès le lendemain par les Autrichiens. Rapidement, le géni de Napoléon refait surface et l'ennemi bat en retraite sur tous les fronts dès le 26 août. Napoléon semble partout, il participe à la plupart des batailles, s'expose au feu ennemi et vainc à Dresde. La victoire semble assurée quand Vandamme est battu et fait prisonnier à Kulm. [...]
[...] C'est alors seulement qu'il commence à s'intéresser à l'art de la guerre. Il manifeste une intelligence et une capacité à apprendre hors du commun. Après la guerre de Sept ans, de nombreux ouvrages dont Napoléon s'abreuve révolutionnent les idées de tactique de guerre pour une stratégie offensive qui n'attend que son réalisateur. C'est d'Auxonne que Napoléon voit les débuts de la Révolution. Il est alors acquis par ses lectures aux idées nouvelles et ne se montre pas particulièrement attaché à la monarchie. [...]
[...] Son rêve de dynastie semble se réaliser. Il meurt le 5 mai 1821 et déjà la légende se matérialise autour d'un homme que l'on a trop souvent chercher à expliquer, que ce soit par ses origines italiennes et corses, par sa maladie , par son ambition et bien d'autres choses. Napoléon ne peut pas selon Jacques Bainville être enfermé dans une catégorie, dans une logique car c'est un homme qui a su saisir des opportunités, les exploiter et a énormément changé finalement comme tout homme à travers les évènements qu'il a vécu et qui l'ont forgé. [...]
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