Le Moyen-Orient de 1876 à 1980, Vincent Lemire, Guillemette Crouzet, François Dumasy, Matthieu Rey, capes agrégation d'Histoire, Empire ottoman, Empire perse, panarabisme, traité de Berlin, Abdülhamid II, révolution jeune-turque
Les deux Empires perse et ottoman connaissent une période accélérée de modernisation à partir de 1870 qui fait suite à plusieurs décennies de changement. Malgré l'ouverture à la mondialisation des économies perse et ottomane, la situation économique reste délicate. Abdülhamid II (1876-1909) ne parvient pas à échapper à l'ingérence des puissances étrangères. En Perse, l'influence des Européens au sein de la société est mal vécue. En 1876, les Empires perse et ottoman que les Européens considèrent en déclin, sont engagés dans un important mouvement de réformes depuis plusieurs décennies. L'Europe n'est pas le seul modèle incarnant la modernité pour les shahs de Perse et les sultans ottomans. Les réformes conduites au Japon durant l'ère Meiji ou dans la Russie tsariste sont sources d'inspiration.
En 1876, l'Empire ottoman s'étend en Europe, en Méditerranée, au Moyen-Orient et en Asie, des Balkans à l'Anatolie, de Tunis à la Syrie en passant par la péninsule arabique. La puissance de cet Empire est en recul à la fin du XIXe siècle. Depuis la fin du XVIIIe, la Porte a subi des pertes territoriales dans les Balkans où la Russie ne cesse d'accroître son influence, se posant comme protectrice des orthodoxes et des Slaves. Les principautés de Valachie et de Moldavie sont perdues depuis la fin du XVIIIe et la Bessarabie depuis 1812. Le panislamisme se diffuse depuis les années 1820 préparant les révoltes de Serbie et du Monténégro dans les années 1890 et la guerre russo-ottomane de 1877-1878. La Grèce prend son indépendance en 1832.
[...] Les entrepreneurs veulent désenclaver leur ville qui se voit reliée à l'intérieur par le chemin de fer et la route, s'insérant ainsi pleinement dans le réseau urbain syrien. Les acteurs économiques d'Alep espèrent trouver des débouchés à l'intérieur du pays pour les productions des manufactures et des industries alépine ainsi que pour le coton du nord-est syrien. Alep redevient premier centre économique. Les Etats arabes sont de plus en plus favorables aux propositions du bloc de l'est à partir de 1955. [...]
[...] Méfiant envers le nationalisme arabe et les minorités chrétiennes et juives, il fait placer leurs représentants en résidence surveillée ou les fait déporter en Anatolie. Djemal Pacha, en Août 1915, fait pendre 11 notable arabes beyrouthins accusés d'intelligence avec l'ennemi, puis 21 autres à Damas en Mai 1916, ce qui lui vaut le surnom de « sanguinaire ». C. Fragmentations sociales et nouvelles autonomies locales L'influence de la Première Guerre mondiale est déterminante sur les expériences politiques et la reconfiguration des pouvoirs locaux. CHAPITRE 5 : La division du Moyen-Orient, 1915-1925 : fracturations sociales et nouvelles identités politiques I. [...]
[...] Celui-ci scelle des alliances avec les principales tribus et s'appuie sur le wahhabisme qui permet de contester la légitimité sur les villes saintes de la Mecque et Médine. Il parvient à unir une grande partie de la Péninsule grâce à son projet conservateur. Le Hedjaz conquis en 1926 est annexé au Najd pour former l'Arabie saoudite en 1932. Le mouvement expansionniste se poursuit un temps en direction de la Transjordanie, l'Irak et le Yémen provoquant l'intervention de la Grande-Bretagne en et 1934. Le système politique saoudien conserve les caractéristiques des pouvoirs bédouins traditionnels. [...]
[...] Le rapprochement entre Arabie saoudite et Irak cesse, et le Yémen se rallie à la RAU. Le Liban soumis à des dynamiques contradictoires qui, conjuguées aux mutations régionales, l'entrainent pour la première fois au bord de la guerre civile. En Mai 1958, Chamoun fait appel aux Etats-Unis pour sauver sa présidence mais les Etats-Unis se rapprochent de l'Egypte et prennent conscience de la complexité de la situation. Le cycle de violences et de vengeances s'aggrave. Le 14 Juillet 1958, les habitants de Bagdad apprennent qu'une brigade s'est emparée du palais royal. [...]
[...] Le Shah charge son Premier ministre de mettre le siège devant Tabriz pour briser ce foyer révolutionnaire mais face à la résistance le Premier ministre doit rentrer à Téhéran en Avril 1909. Les troupes révolutionnaires gagnent du terrain tout au long de l'année 1909, plusieurs villes de la province voisine du Gilan se rallient à la Révolution, telle Rasht où les contingents révolutionnaires sont dirigés par un Arménien, Yefrem. Il se rend maitre de la province de Gilan en quelques mois. [...]
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